Page:Pataud, Pouget - Comment nous ferons la Révolution, 1909.djvu/170

Cette page n’a pas encore été corrigée

et la prolongerait par l’appui que chacun retirerait de l’accord avec ses semblables.


En premier lieu, une résolution, qui n’avait pas à être examinée, — même pas à être posée, — tant elle était logique et inéluctable, fut prise : la mise à la charge sociale des enfants, des invalides et des vieillards. C’était une question de principe qui avait l’avantage de fixer, pour ceux qui pouvaient conserver des préventions à l’égard du nouveau régime, combien l’avenir allait peu ressembler au passé.

Il fut convenu qu’il ne serait fait aucune distinction entre vieillards, et que, « ci-devant » et prolétaires, auraient droit à égal traitement. Il ne pouvait, non plus, être question de restreindre parcimonieusement leur possibilité de vie, en les tarifant, à un minimum dérisoire, et en leur accordant, comme précédemment, des retraites insuffisantes. Il fut donc décidé que le plus grand aise possible leur serait donné.

Ensuite, il fut stipulé que l’âge du travail commencerait, en moyenne, à dix-huit ans, pour finir au maximum, à la cinquantaine ; cette limite d’âge n’était que provisoire, et devait être abaissée à quarante-cinq ans, dès que le fonctionnement social aurait permis de constater la surabondance des bras. L’examen des statistiques comparatives, sur les probabilités de production et de consommation, que fournirent les Bourses du travail et les fédérations corporatives, entraîna à fixer, pendant le délai d’un an, la durée moyenne de la journée de travail à huit heures. Dans les professions où déjà, cette durée