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Chapitre XVIII

LE CONGRÈS CONFÉDÉRAL


Il vint des délégués de tous les points de la France. Il en vint de tous les métiers, de toutes les professions. Dans l’énorme salle où se tint le congrès, paysans, instituteurs, pêcheurs, médecins, postiers, maçons, voisinaient avec les maraîchers, les mineurs, les métallurgistes. Toute la société était là, — en raccourci.

Émouvant spectacle que celui de cette assemblée où se trouvaient réunis les plus énergiques et les plus enthousiastes des combattants de la révolution et qui, inaugurant une ère nouvelle, allait dégager et condenser les aspirations du peuple, — indiquer dans quelle voie il était résolue à s’engager.

Les vieux militants, — qui avaient vu tant de congrès ! — qui avaient rudement bataillé, avaient connu l’âpreté des luttes contre le patronat et l’État, et qui, à leurs heures d’anxiété et de doute, avaient désespéré de voir jamais leurs espoirs se matérialiser,