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la corporation, — furent occupés, dès les premiers jours de la victoire, par les grève-généralistes. Ils y découvrirent des documents précieux, des statistiques sérieuses, — et en firent leur profit pour la refonte sociale.


Chacun de ces congrès réunissait les syndicats de travailleurs participant à l’une des multiples fonctions d’utilité sociale : il y eut le congrès des mineurs, des cheminots, des instituteurs, etc.

Les ouvriers des diverses industries de luxe, ceux œuvrant les métaux rares, les bijoutiers, les orfèvres, tinrent aussi des congrès. Ils examinèrent quelle proportion d’utilité pouvait être attribuée à leurs travaux. Tout en considérant que leur savoir-faire ne pouvait être dédaigné, car les besoins d’art et de luxe devaient être satisfaits, — vulgarisés et non éliminés, — ils conclurent que, momentanément, leur effort devrait se reporter sur des productions de plus urgent besoin.

Les travailleurs des industries inutiles, des métiers ou des emplois abolis, — les ouvriers des établissements de la guerre, des poudreries, des arsenaux de la marine, les douaniers, — se réunirent aussi, afin d’examiner en commun sur quels travaux il était préférable que se rejetât leur activité.


Ainsi, dans les assises de leurs organisations particulières, les diverses catégories de travailleurs élaboraient les conditions spéciales à leur milieu et ils se préparaient à participer à l’œuvre de coordination générale qui allait jaillir du Congrès confédéral.