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le citoyen d’une démocratie, allait se substituer la souveraineté réelle, qu’il exercerait directement, dans toutes les zones où se manifesterait son activité.

En même temps que disparaissait le salariat, devait disparaître tout vestige de subordination. Nul ne devait, à aucun titre, être le salarié, non plus que le subordonné de quiconque : il y aurait, entre les êtres humains, contacts, contrats, associations ; enchevêtrements de groupes, — mais chacun rendrait service à son semblable, sur le pied d’égalité et à charge de réciprocité. Et c’est parce qu’il allait en être ainsi que toute assemblée légiférante était surannée, — qu’elle fût nationale, départementale, cantonale ou communale.


En conséquence, les syndicats des travailleurs dont dépendait la vie de la cité, — et qui, dès l’abord, s’étaient simplement empressés au rétablissement des services, — mirent un égal empressement à élaborer les conditions de leur fonctionnement autonome.

Les syndicats des eaux, de l’énergie électrique, du gaz, des autobus, qui se trouvaient en face de Compagnies, — groupes de capitalistes, d’actionnaires, — procédèrent, suivant la méthode inaugurée par les postiers et les cheminots, à la révision et à l’épuration indispensable du personnel, ainsi qu’à la simplification des services. Pour les syndicats de l’assainissement et des services municipalisés, la prise de possession s’effectua sans le moindre encombre, la municipalisation ayant été un acheminement