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trouva réduit aux seules fonctions utiles ; il fut dégagé du travail de comptabilité et de toute la complication qu’entraînait le système monétaire. Cette transformation eut le résultat qui avait été constaté antérieurement, chaque fois que furent abaissés les tarifs de correspondance : il y eut augmentation du trafic. Mais, parallèlement à cet accroissement, il y eut une baisse considérable, qui était la conséquence de la suppression du commerce, des affaires de l’agio.

Donc, désormais, il n’y eut que les correspondances avec les pays étrangers qui restèrent soumises aux pratiques du système monétaire, aux formalités d’affranchissement ou de paiement des taxes ; à l’intérieur, l’envoi de lettres, de télégrammes, de même que les communications téléphoniques, s’effectuait sur la présentation de la carte syndicale de consommation.


Naturellement, la communisation des services des P.T.T. impliquait une réciprocité, qui mit son personnel à même de suffire à ses besoins. Il y fut pourvu au Congrès de la Confédération du travail, où se décidèrent les questions d’ordre général et au cours duquel les propositions de communiser complètement, sur l’heure, les grands services publics, les P.T.T., les chemins de fer, et autres, furent discutées et approuvées.

Comme corollaire de cette décision, il fut convenu que le personnel des services communisés recevrait des « cartes » et des « carnets de consommation », lui permettant de faire face à ses besoins.