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des P.T.T. qui eut charge de la besogne de refonte. Tandis que les communications étaient rétablies sommairement, un congrès de tous les services était organisé et des commissions de révision administrative recevaient de lui mandat de procéder à l’épuration du personnel. Les chefs indignes, incapables, parasitaires, furent balayés ; après quoi, ces commissions, s’inspirant de toutes les indications qui leur parvinrent, avisèrent à une réorganisation qui substituait la compétence à l’autorité. Les ingénieurs, les spécialistes, les administrateurs et, en un mot, les hommes de réel savoir, — en quelque ordre que ce soit, — ne furent ni dédaignés, ni méconnus ; ils furent mis à même d’utiliser leurs compétences. Cela changea du temps passé, alors que l’intrigue et le « piston » étaient autrement prisés que le savoir.

Cette préalable besogne heureusement terminée, l’on s’occupa de la simplification du service. La paperasserie qui, dans l’ancien système parasitaire, s’était follement développée, fut réduite à la plus simple expression. Il en résulta un allégement tel que le travail réel put être effectué mieux et plus vite — et avec un personnel moindre. Naturellement, ces commissions de révision ne tranchèrent pas seules et ne décidèrent pas arbitrairement de la réorganisation. La division des services facilita la tâche. Une fois le plan d’ensemble élaboré, ce furent les intéressés qui, dans leur rayon d’action, dans leur groupe ou leur section de travail, s’occupèrent de la refonte et de la réorganisation du service. Par cette méthode, il n’y eut pas d’étouffement des initiatives et, grâce à