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Chapitre X

LA DÉCHÉANCE DU PARLEMENTARISME


Les événements de la matinée éclatèrent en coups de tonnerre au Palais-Bourbon. Ils y furent rapportés imparfaitement, dénaturés, amplifiés, — et à l’anxiété succéda la stupeur et l’émoi. Les parlementaires, jusque-là vaguement rassurés par les paroles confiantes des ministres, par l’occupation militaire de Paris et l’état de siège, entrevirent l’abîme où allait les précipiter la tourmente.

Qu’allait-il advenir ? Certes, ils ne pressentaient pas, pour eux, d’immédiat péril. Le palais était solidement protégé. À l’entrée du pont de la Concorde, les bataillons de gardes municipaux, en rangs serrés, interdisaient l’accès par la rive droite ; du côté de la rue de Bourgogne, sur la place, autour du Palais, à l’intérieur, — partout ! — les troupes débordaient…

Comment cela finirait-il ?