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« Tu voudrais fuir, dis-tu ? Non, la fuite est mauvaise.
Soldat du grand combat, sache en sortir vainqueur !
Le vice, à ton départ, triompherait à l’aise :
Reste, et mets haut ta joie, en portant haut ton cœur !

« Tu me parles d’aïeux, en vantant ma lignée :
Mais qui pourrait, à toi, se nommer ton aïeul ?
Tiens donc à tes destins ton âme résignée :
C’est quand on est trop grand, Molière, qu’on est seul !

« Tu ris, moi je me tais, et l’ombre m’enveloppe ;
Mais j’irai jusqu’au bout à mon œuvre attaché.
Va, si j’ai fait le Cid, tu fis le Misanthrope :
Allons causer ensemble, et nous ferons Psyché. »



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