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DE LA TROISIÈME RACE.

larité (a) ou autres donnez par nos predecesseurs Roys de France et par nous confirmez ou de nouvel donnez ou à donner, ne puissent estre citez, convenuz ou adjournez, ne tirez en aucunes jurisdictions hors nostredicte ville de Bourges en première instance, excepté pour les officiers commensaux et domestiques de nous et de nostre très-chiere et très-amée compaigne la Royne et de nos enfans seulement.

Et pour ce que de ces présentes, et aussi des previleiges de la Rochelle et de Tours, sera besoing ausdicts maire et eschevins de nostredicte ville de Bourges pour eux aider en plusieurs et divers lieux, et que lesdicts de la Rochelle et de Tours jamais ne bailleront l’original de leursdicts previleiges, nous voulons qu’au vidimus, faict soubz scels royaux, plaine foy soit adjoustée comme ausdicts originaux. Si donnons en mandement à nos amez et féaulx les gens tenans nos comptes et trésor à Paris et les généraux conseillers (b) par nous ordonnez sur le faict et gouvernement de nos finances, au bailly de Berry, et à tous nos autres justiciers ou à leurs licuxtenans, presens et advenir, et à chascun d’eux si comme à luy appartiendra, que de nos presens dons, concessions, octroy et previleiges cy-dcssus declairez, facent, souffrent et laissent lesdicts maire, eschevins, bourgeois et habitans de nostredicte ville de Bourges, et leurs successeurs, jouyr et user à tousiours-mais perpétuellement, plainement et paisiblement, sans leur faire, mectre ou donner, ne souffrir estre faict, mis ou donné, ores ne pour le temps advenir, aucun destourbierou empeschement au contraire , en quelque maniéré que ce soit ; ains, si mis ou donné leur estoit, Je facent chascun d’eux en droit soy, incontinent et sans delay, reparer et mcctfe à pleine délivrance et au premier estât et deu. Et affin que ce soit chose ferme et stable à tousiours, nous avons faict mectre nostre scel à cesdictes présentes, sauf en autres choses nostre droict et l’autruy en toutes. Donné à Hermenonville, au mois de Jtting, l’an de grâce mil cccc soixante-quatorze, et de nostre regne le treifiesme. Ainsi signé : Par le Roy, les sires d Argenton , du Bouchage et autres presens, Tilhart.

Lecta, publicata et régi strata in Camera computorttm domini nostri Regis, Parisiis, et per dominos ibi expedita, die vigesimâ-sextâ mensis Augusti, anno Domini tf/J. Signatum : Leblanc.

Vérifié par lesdicts sieurs généraux et conseillers des finances, à Paris, les vingt-huitiesme aoust et troisiesme septembre mil quatre cens soixantedix-sept. Signé J. de Bailly et J. de Laliere (c). Notes.

Louis XI,

à

Ermenonville,

Juin 1474*

(a) On a vu plusieurs fois, par des lettres de Louis XI et de ses prédécesseurs , que quelques privilèges étoient accordés aux jeunes gens qui venoient étudier dans les universités. Voye^ sur-tout le Discours préliminaire du t. XVII, p. xvïj et suiv.

(b) Les gens de nos comptes, trésoriers

de France , conseillers. Trésor des chartes. (c) Le registre 195 du Trésor des chartes a aussi, sous la date du mois de juin 1 474 > n.°* 113 et 114, des lettres par lesquelles le Roi fonde une chapelle dans l’église de Noyon, et d’autres par lesquelles il établit à Tours un monnoyeur. Le même registre

a , sous la date du mois suivant , juillet 1474, des lettres d’amortissement, un don de droit de garenne, des lettres de noblesse pour Noél Leverge, et une permission de

fortifier. Voir les n.°’ 1133 , 1134» 1I39> i44i.

Tome XVHL

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