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DE LA TROISIÈME RàCE. 13

et, durant icelle treve, plusieurs journées ayant esté tenues tant en nostre .. ville de Senlis , que depuis en nostre ville de Compiegne, entre aucuns Louis XI, commis et députés de par nous, et autres commis et députés de par nostre- a Ia f’roix~ dit frere et cousin de Bourgogne, pour traiter et pratiquer les moyens de Samt-Ouen, la pacification desdits differens, et à ce ayent toujours esté presens ledit evesque de Léon, nos amés et féaux Jean de Coetquis (a), grand maistre d’hostel , et maistre Nicolas de Tarmeu , procureur gênerai de nostredit neveu et cousin, ses commis et députés, médiateurs, comme dit est ; et,, pour mieux et plus convenablement traitter sur lesdites matières, ayent lesdites trêves esté prolongées, premièrement jusques au ly.* jour, après jusques au dernier jour de may, et depuis jusques au 1 5.° jour de ce présent mois de juin, pendant lesquelles trêves et prolongation n’a pu encore estre prise conclusion sur la pacification desdits cliftc rens ; parquoy , tant par lesdits commis et députés de nostredit neveu et cousin de Bretagne , comme médiateur, et par plusieurs nobles gens d’une part et d’autre, a esté advisé estre nécessaire de, en ce cas, prolonger lesdites treves certain temps , pendant lequel l’on peut plus convenablement traitter et pratiquer, et conclure sur lesdites questions et differens, et, sur ce, ait nostredit frere et cousin de Bourgogne envoyé pouvoir à maistre Artus de Bourbon, protonotaire du Saint-Siege apostolique, et Charle Soillot, son procureur, pour faire et conclure lesdites treves : sçavoir faisons que nous, pour honneur et reverence de Dieu nostre Créateur, pour eschever (l>) l’effusion du sang humain, la désolation, oppression et autres inconveniens de peuple, qui par la guerre peuvent advenir, désirant de nostre part nous mettre en nostre devoir pour venir au bien inestimable de paix finalle, ladite treve seur estât et abstinence de guerre faite par ledit evesque de Léon, durant jusques au premier jour d’avril passé , et qui depuis a esté continuée jusques au 1 y.c jour de ce mois, ainsi et par la forme et maniéré que dit est, nous avons encor derechef prolongée , continuée, prolongeons et continuons avec lesdits maistres Artus de Bourbon et Charle Soillot , commis et députés de nostredit frere et cousin le Duc de Bourgogne , ayant, sur ce, plein pouvoir et espccial commission de luy, comme dessus est dit, advouée iccllc prolongation de treve scur estât et abstinence de guerre, jusques au premier jour de may prochain venant, que l’on dira 14 7 5 * ledit jour inclus , et tout ainsi et par la forme et maniéré et selon les clauses et conditions contenues, mises et apposées en ladite treve qui fut faite par ledit evesque de Léon , durant jusqu’au premier jour d’avril passé, et qui depuis a esté continuée jusques au iy.c jour de cedit mois de juin ; et en cette prolongation et continuation , seront déclarés, d’une part et d’autre, les alliés qui lors y furent nommés, et qui cy-après seront déclarés, se compris y veulent estre ; c’est à sçavoir, pour nostre part , très-hauts et très-puissans Princes nos très-chers et très-amés frères et cousins le Roy des Romains (c), le Roy de Castille et de Léon (d), le Roy Note s.

(a) Il v a Coetguien dans de précédentes (c) Frédéric III, de la maison d Autriche, lettres du Roi, et plus bas, Remeneu, au lieu celui qui avoit pris pour devise les cinq de Tarmeu [ibid. aux Preuves, pag. ). voyelles, devise qu il expliquoit ainsi : Aus Le texte, pag. gi2, porte aussi Remeneu, truv est imperare orbi universo. mais il porte Conrquin. (dj C’étoit encore Henri IV , dit l lmpuis- (b) Eviter. l’.w/.yer, et non es chener, sjnt. Il mourut cette méine amiee. comme 011 le lit dans Fj Ltoire de Bourgogne.