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DE LA TROISIÈME R A C E. 683

mestier de paeslerie, tant pour euix que pour leurs prédécesseurs (a) ouvriers — 1 11 ■ dudit mestier, pour ie bien, prouffit et utilité d’icelui, se sont consentiz et Louis XI, accordez de tenir, entretenir et accomplir les choses dessusdites et chascune pjessisaju parc d’icclles sans enfreindre, sur 1a cauption et obligation de tous leurs biens, leaSeptemb.’ meubles ct héritages.

Et nous, bailly dessusdit, eu sur ce conseil et adviz regardé estre le bien dudit mestier et de la chose publicque, les avons a ce ouys et receus, au cas qu’il plaira au Roi nostre sire, à mondit sieur le grant Prieur de France, et aussi à mondit sieur le Commandeur dudit lieu de Villedieu, leur octroyer, accorder et confermer que les choses dessusdites et chascune d’icelles aient pardurablc fermeté pour le temps advenir. En tesmoing de ce, nous avons scellées ces présentes du scel aux causes dudit bailliage, faictes et données audit lieu de Villedieu, le mardi, iiij.’ jour de mars, l’an mil cccc v). Ainsi signé : J. de Caumont.

Et nous avoient instamment requis que, pour la perception et augmentacion du bien, honneur, utilité ct prouffit d’eulx, dudit mestier et marchandise d’icellui, et affin de savoir se esdites lettres avoient aucuns points ou articles qui fussent préjudiciables audit mestier ct marchandise , ou s’il estoit nécessaire d’y en mectre et augmenter aucuns, nous feissions voir ct visiter les lectres dessus incorporées aux gardes, maistres et ouvriers dudit mestier à Rouen, lesquels rapportassent devers nous ce qu’il leur sembleroit convenable, se eulx avoient audit mestier semblable ordonnance, ou en avoient ainsi ou autrement plus deuement acoustuméà user, et mesmement, que eulx deissent et déclarassent si en ladite ordonnance falloit diminucion, correction ct augmentacion, en obtemperant à laquelle requeste, et en faveur du bien et utilité dudit mestier et du bien commun, nous avons mandé et fait venir devant nous plusieurs des maistres ct ouvriers dudit mestier à Rouen, ausquels nous avons monstrées et baillées lesdites lettres, en leur exposant ladite requeste et en leur faisant commandement que icelles lectres eulx veissent et advisassent ensemble à la fin dessus dite, ct rapportassent brefvemcnt devant nous leurs advis et opinions.

Savoir faisons que aujourd’hui se comparurent pardevant nous, Guillaume Lcpessonnier, Perrinet Duval, gardes et visiteurs dudit mestier de paeslerie pour ceste présenté année en ladicte ville de Rouen, Jehan Follart, Jehan Bataille, Bertin Colmeche, Robin Delamarc, Jehan Follart le jeune, Colin de Viceren, Guillemin Danche, tous maistres et ouvriers dudit mestier, et demourans audit lieu de Rouen, lesquels dirent, tesmoignerent et affermèrent par leurs sermens que eulx ensemble, et autres d’icellui mestier, d’ung commun accord et consentement, cn accomplissant le commandement par nous à eulx fait sur ce fait, avoient veu et visité au mieulx et plus seurcmcnt qu’ils avoient peu ct sccu ladite ordonnance, laquelle estoit, à leurs advis et conscience, bien et deuement faicte au prouffit et utilité, honneur dudit mestier et des ouvriers et marchandises d’icelluy, et selon la forme et teneur d’icelle usoient ct avoient eulx et leurs semblables acoustumé à user cn ladite ville et banlieue de Rouen, ou de la plus grant partie des articles contenus en icelle, et ne savoient en ladite ordonnance aucuns points ou articles qui ne feussent bons, expediens ct convenables, pour lestât et honneur dudit mestier et dc la chose publicque, ct n’y savoient ne vouloient Note.

(aj Ou plutôt successeurs.

Tome XVlll. R r r r ij