Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/656

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA TROISIEME R A C E. ypi

point en point, sans enfraindre ne aucunement venir au contraire, et à ce ■■■■" faire et souffrir contraignent ou facent contraindre tous ceulx qui pour ce Louis XI, seront à contraindre, réaument et de fait, nonobstant opposicions ou ap- au ^essis pellacions quelzconques, ordonnances, mandemens, restrinctions ’ou def- parc.ièsTours fenses à ce contraires, car ainsi nous plaist-il estre fait. Et, afin que ce soit Octobre chose ferme et estableà tousiours, nous avons fait mectre nostre scel à cesdites 1480. présentés, sauf en autres choses nostre droit et l’autruy en toutes. Donné au Plessis du Parc-lès-Tours, au moys d’Octobre, l’an de grâce mil cccc quatre-vingt, et de nostre regne le xx/ Ainsi signé : Par le Roy, Briçonnet. Visa. Contentor. Texier.

Louis XI,

’ TP

fa) Lettres qui autorisent le Parlement de Paris à recevoir les oppositions j a Novembre et défenses de la Duchesse d’Orléans et du Comte d’Angoulême contre C ^ 1480. une obligation souscrite au profit de la Duchesse de Sommerset, pour la délivrance du Comte d’Angoulême (b).

LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France, à noz amez et féaulx conseillers les gens qui tiendront nostre parlement à Paris, salut et dilection. Receue auons l’umble supplicacion de nostre très-chiere et très-améc tante et cousine la Duchesse d’Orleans, tant en son nom que comme aiant le bail, garde et gouuernement de nostre très-chier et très-amé filz le Duc d’Orleans (c) et de ses autres enffkns, contenant que pieçà et dès l’an mil iiiic et xij, feuz noz oncles et parens les Duc Jehan de Berry (d), Charles Duc d’Orleans, et Jean Duc de Bourbon (e), se obligèrent, et chacun d’eulx pour ung tiers, en la somme de cent cinquante mille escuz, aux Ducs de Clarence, d’Yorck et d’Orsecte (f), et autres seigneurs anglois, pour les causes plus à plain contenues en ladicte obligation, et pour la seureté du paiement d’icelle somme furent baillez ausdicts Ducs et seigneurs anglois de moult beaulx et riches joyaulx auec certains hostages , entre lesquelz estoit nostre feu oncle et cousin le Conte d’Angolesme, qui, à l’eure dudict hostage, n’estoit aagé que de ix à x ans ; et furent sur ladicte somme faiz plusieurs grans paiemens, et tellement que en l’an mil iiijc xliiij nostre cousine la Duchesse de Sommerset, qui à présent est, comme sez representans, N o t es.

(a) Transcrites d’aprcs une copie colla-

tionnée aux archives du royaume, Monumens historiques, Louis XI. L’acte de collation est ainsi conçu : « Par moi Etienne Robin, secretaire de Madame la Duchesse d’Orleans, de » Milan , et clerc de sa chambre des comptes, » ont este veues, leues, levées, tenues et di- » Ügemment regardées de mot à mot, unes

» lectres patentes du Roy nostre sire, scellées “ en cire jaune, sur simple queue, du grant scel “ du Roy nostredit sire, saines et entières. » (b) Charles, Duc d’Orléans et de Milan,

è’ioit fils de Louis de France, Duc d’Orléans, hère de Charles V, ainsi que l’étoit Jean Comte d’Angoulême, dont le fils, Charles

d’Orléans, Comte d’Angoulême aussi, fut

père de François I.cr ; Charles, Duc d’Orléans et de Milan, fut le père de Louis XII. La Duchesse d’Orléans dont parlent ces lettres, étoit la veuve du Duc Charles.

Çc) Depuis Louis XII.

(d) Un des frères de Charles V.

(e) Nous venons de parler de Charles

Duc d’Orléans. Jean Duc de Bourbon étoit

aussi armé contre le Duc de Bourgogne ;

fait prisonnier ensuite à la bataille d’Azincourt, il fut conduit en Angleterre, où il mourut après une longue captivité.

(J) Le manuscrit le porte ainsi ; mais

ne faudroit-il pas plutôt Glocester !