Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/650

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA TROISIÈME R A C E.

585

(“) Transport et Cession faits an Roi de France, de Droits sur les Duchés de Bar et de Lorraine (b).

Sachent tous presens et avenir, qu’en cette nostre cour pour le Roy, nostre souverain seigneur, à Angers, en droit pardevant nous personnellement establie, très-haute et très-excellente Princesse Madame Marguerite (c), Royne d’Angleterre, veuve de très-haut, très-excellent et très-puissant Prince de bonne mémoire, feu Henry (d), en son vivant Roy dudit royaume d’Angleterre , et fille de très-excellents Prince et Princesse de louable mémoire, en son vivant René (e), Roy de Hierusalem, d’Arragon et de Sicile, Duc d’Anjou et de Bar, Comte de Provence, de Barcelonne, de Forcalquier et de Piedmont, et Marquis de Pont (f), ex dame Isabelle de Lorraine, Duchesse de Lorraine et dame desdits lieux susnommés, son epouse, soumettant ladite dame Marguerite, elle, ses hoirs, avec tous et cliacuns ses biens meubles et immeubles, presens et avenir, au pouvoir, district, ressort et juridiction de nostredite cour, quant à ce qui s’ensuit, laquelle, réduisant souvent en mémoire les choses qui ensuivent, à sçavoir, la proximité de lignage qui est entre le Roy nostre souverain seigneur et elle, ct pour rémunération des grands et innumerables honneurs, aydes et secours qu’elle a reçus en plusieurs maniérés, tant dudit seigneur que de feu très-excellent Prince et de glorieuse mémoire le Roy Charles septiesme de ce nom, pere du Roy nostredit seigneur, par le moyen et honneur duquel, et par la grande conduite, peine et labeur qu’il y prit, elle fut hautement colloquée en mariage avec ledit feu Roy Henry, paisible dudit royaume d’Angleterre, et hautement eslevée en honneur, comme il est tout notoire, aussy très-bien connoissant les louables supposts , faveur et ayde qu’elle a depuis eu et a du Roy nostre souverain seigneur, duquel elle est cousine germaine , tant au fait des guerres et divisions qui depuis sondit mariage sont survenues contre ledit feu Roy son espoux, pour obvier auxquelles elle a toujours eu son seul recours au Roy nostredit seigneur, qui l’a benignement secourue en toutes ses nécessités, donné gens d’armes , navires et conduites contre les adversaires et ennemis de sondit espoux ct d’elle par diverses fois qu’elle est venue fugitive d’Angleterre en ce royaume , ce qu’elle ne trouvoit ny pouvoit ailleurs trouver, et tellement que par les bons termes, aydes et conforts dudit seigneur, elle a longuement résisté par armes et obtenu plusieurs batailles et victoires contre sesdits adversaires, ledit feu Roy Henry estant estroictement detenu prisonnier en leurs mains ; après ce, d’abondant, luy a le Roy nostredit seigneur pourchassé alliance de mariage, à ses grands frais et dépens, pour le feu Prince de Galles son Notes.

fa) Memorial V de la Ch. des comptes,

M. io/. Le Mémorial R fait mention , sous ta dates des 23 et 25 octobre, de lettres portant règlement pour les privilèges des habitans d’Amiens (voir notre /. XVII, p. 401 Vu/if.), et d’une déclaration portant règlement pour l’établissement du scel aux contrats à Saint-Pourçain , fol. 106 et 114.

L’importance de cet acte et son objet

n°us ont fait croire qu’il devoit être placé ici. Tome XVIII.

(c) Marguerite d’Anjou, fille de René

dit le Bon.

(d) Henri VI, celui qui se prétendit

Roi de France après la mort de notre Roi Charles VI.

(e) C’est ce Roi René dont les Proven¬

çaux ont conservé la mémoire avec une vénération presque égale à celle de tous les Français pour Henri IV.

(f ) Pont-à-Mousson.

E c e e

Louis XI,

le 1 9 Octobre

i48o.