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DE LA TROISIÈME R ACE.

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(a) Autorisation donnée aux Habitans de Montreuil d’imposer des Droits sur les Marchandises qu’on y vendra ou dans sa banlieue. LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France ; sçavoir faisons, nous avoir reçu l’umbie supplication de noz bien amez les mayeur, eschevins, bourgois, manans et habitans et communauté de nostre ville de Monstereul sur la mer et de la banlieue d’icelle, contenant que ladite ville est assise en pays de frontière, où il n’a comme point de passage et affluence de gens et marchandise estrange, pour l’entretenement d’icelle, combien quelle soit de grant circuit et estendue, et que, pour ses fortifications et entretenement, il conviegne ausdits supplians mectre et employer chascun an plusieurs grans sommes de deniers, et fournir à plusieurs autres grans charges et offices communs et nécessitez pour l’entretenement de ladite ville, pour laquelle chose noz progeniteurs Roys de France, de bonne mémoire, ont dès longtemps octroyé, consenty et accordé que lesdits supplians puissent mectre et imposer sur eulx, et les marchandises vendues, revendues, changiécs ou autrement distribuées, en quelque maniéré que ce fust, en ladite ville ct banlieue, telz aides, subsides et imposicions, que bon leur sembleroit, desquelz aides, subsides et imposts ils doivent et ont acoustumé nous payer, chascun an, la somme de mille livres tournois, par aucune composicion, et cent livres tournois pour les gaiges du capitaine dudit lieu y estably de par nous, et le reste des deniers d’iceulx aydes et imposts qu’ilz mectent sus, à ladite cause, ilz sont tenus convertir ou faire convertir, et employer en la fortifficacion et autres affaires de ladite ville, et de tout rendre bon et loyal compte par-devant nostre bailly d’Amiens ou son lieutenant, en ensuivant lesquelles choses, qui bien à plain nous ont esté par eulx remonstrées, avons, dès le mois de janvier mil cccc soixante-seize, consenti et accordé que, d’ores en avant ilz puissent joyr et posséder du droit dessusdit, c’est assavoir de mectre lesdits imposts, aides et subcides sur eulx et lesdites marchandises vendues, revendues et échangées ou autrement distribuées en ladite ville et banlieue d’icelle, en nous payant chascun an ladite somme de mille livres tournois et lesdits gaiges de cappitaine, et le reste mectant et employant en la fortification, entretenement, payement et fornissement des affaires de nostredite ville, ainsi qu’il est plus à plain contenu en noz lettres patentes à eulx sur ce octroyées. Toutes voyes, pour ce que nosdites lettres ne sont en forme deue et expédiées ainsi qu’il appartient, et que en icelles n’a aucun temps préfixé, ilz nous ont humblement supplié et requis que nostre plaisir soit leur octroyer, que eulx et leurs successeurs demeurans en laditte ville puissent à tousjours joyr desdits octroy et consentement, touchant le fait desdits aides, soubz les conditions et ainsi que dessus est dit et spécifié, et sur ce leur octroyer noz autres lettres patentes en forme de chartre, et avec ce avoir agreable, ferme et estable, tout ce qui par eux a esté fait et exploité par vertu de nosdites lettres, dont dessus est faite mention, et sur ce nostre grâce leur benignement impartir. Pourquoy nous, ces choses considérées, inclinans à la supplication et requeste desdits supplians, Note.

(WTrésor des chartes, reg. 206, n.° 537. du trésor, et le don au maréchal de Rohan, Blanchard cite encore, sous la même date, des terres de Baugé, &c., en échange de la une confirmation des privilèges de la chambre vicomté de Vire. Tome XVIII. Aaaa

Louis XI,

à la Motte-

d’Esgry,

Juillet i48o.