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DE LA TROISIÈME K ACE. 53 J

pouoir nous a aidé ct favorisé aux recouvrance et réduction cn nostredit service et. obéissance de ladite cité de Bezançon, de plusieurs bonnes et fortes places, seigneurs, barons et cappitaines d’icelluy conté, et mesme- 31 ment de ceulx de la maison de Neufchastel dont il est, qui tenoient grant parc partie desdites fortes places, ouquel nostre service nostredit cousin et con- M : seiller l’arccvcsque de Bezançon se occupe continuellement à l’entour de nous ct noz plus grands conseils et affaires, en grant cure et sollicitude, et espere faire de bien en mieulx tout le temps de sa vie. Et combien que nostredit cousin l’arcevesque dc Bezançon ne soit né en nostredit royaume, mais en la ville de Bruxelles en Brabant, ct que auparavant qu’il nous estoit ainsi contraire et adversaire, comme dit est, il n’eust fait aucun serement de feaulte à nous ne autre quelconque, et que ce qu’il a fait à l’encontrc de nous, non adverty de nostredit droit comme dit est, ait esté seulement en gardant et deffendant le pays et les droits de son eglise, et que par ce moicn de droit et de raison aucune chose ne luy puisse ou doye estre imputée ne reprouchée en aucune maniéré, neantmoins icelluy nostre cousin l’arcevesque de Bezançon , en soy de plus en plus demonstrant féable et obeyssant, nous a humblement supplié et requis que, se ez choses dessusdites ainsy par luy faictes et pourchassées à l’encontre de nous, nosdits royaume, seigneurie et subgects, il a aucunement offensé et mesprins envers nous et justice, il nous plaise luy quitter, abolyr et pardonner, et sur ce luy impartir nostre grâce. Pourquoy nous, ces choses considérées, inclinans libéralement à ladite supplication et requeste de nostredit cousin, à icelluy nostre cousin Charles de Neufchastel, arcevesque de Bezançon et evesque de Bayeux, avons, en tant que mestier est, quitté, aboly et pardonné, et par ces présentes, de grâce especial, plaine puissance et auctorité royal, quittons, abolissons et pardonnons les faits et cas dessusdits et declairez, avec toute peine, offense et amende criminelle et civile en quoy, pour occasion d’iceux, il pourroit estre encouru envers noys et justice, et, quant à ce, imposons silence perpétué !

à nostre procureur présent et avenir et à tous autres, promettant de

bonne foy et en parole de Roy jamais n’avoir aucun regret ne mauvais resgard envers nostredit cousin l’arcevesque de Bezançon pour occasion desdits services par luy faiz audit feu Duc Charles dc Bourgogne, Duc Maximilien d’Autriche et Duchesse sa femme, et autres choses qu’il a faites et pourchassées à l’encontre de nous par avant le temps qu’il est venu en nostredit service et obéissance. Sy donnons cn mandement, par ces mesmes présentes, à noz amez et féaulx conseilliers les gens tenant et qui tiendront noz parlemens à Paris, en Bourgogne, et nostre eschiquier de Normandie, et à tous noz autres justiciers ou à leurs lieuxtenans, presens et avenir, et à chascun d’eux si comme à lui appartiendra, que de no ? presens grâce, quittance, abolicion et pardon, ils facent, seuffrent et laissent nostredit cousin 1 arcevesque de Bezançon, evesque de Bayeux, jouyr et user plainement et paisiblement, sans luy faire, mectre ou donner, ne souffrir estre fait, mis ou donné, ores ne pour le temps avenir, en corps ne en biens quelzconques, aucun arrest, destourbier ou empeschement en aucune maniéré au contraire ; ainçoys, se son corps ou aucuns de ses biens meubles et immeubles sont ou estoient pour ce prins, saisiz , arrestez ou mesmement empeschez, les luy niectent ou facent mettre tantost ct sans delay à plaine délivrance et au premier estât et deu. Et, afin que ce soit chose ferme et establc à tousjours, nous avons fait mectre nostre scel à cesdites présentés, sauf en autres choses nostre droit et l’autruy cn toutes. Donné au Plessis du Parc-le^-Tours, an Tome xviu. y y y