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DE LA TROISIÈME R A C E. py

qui sommes bien records et memoratifs desdits don et choses dessus déclarées, et des causes qui nous meurent à ce faire, désirant de tout nostre cœur entretenir nostredit don pour la grande et singulière dévotion et affècthon que nous avons toujours eue et avons à ladite glorieuse Vierge Marie et à -adite eglise de Boulongne, en laquelle, à l’intercession de ladite Dame, se font chacun jour de beaux et grands miracles, avons, de notre propre mouvement et auctorité royale, déclaré et déclarons, par ces présentes, que nostre vouloir, plaisir et intention, est que lesdits suppliants ayent, prennent et reçoivent, tous et chacuns, les deniers desdites amendes, confiscations et exploits de justice qui nous sont et seront adjugés en et par toute ladite comté, ressort et enclavement d’icelle, par quelconque juge, siege et auditoire que ce soit ou puisse estre, à quelque valeur et estimation qu elles puissent monter, par leur simple quittance, ou les puissent eux-mesmes bailler à ferme au plus offrant et dernier enchérisseur, si faire le veulent, en payant toutesfois sur lesdites amendes, confiscations et exploits, les frais et despens raisonnables qui seront nécessaires pour l’execution des jugemens et sentences qui seront donnez et prononcez ès cas criminels. Et semblablement, de nosdites puissance et autorité, avons déclaré et déclarons que nostre vouloir, plaisir et intention, est que les supplians jouissent, ayent et prennent tout le revenu, prouffit et émolument desdits greffes, tabellionagcs et clergies des sceaux royaux des obligations ct contrats establis en tous les sieges royaux estans au - dedans de ladite comté, ressort et enclavement d’icelle, à quelque valeur et estimat ; on que ledit revenu soit et puisse monter, et qu’ils les puissent faire exercer par leurs gens et commis suffisans et ydoines, tels que bon leur semblera, ouïes donner à ferme si faire le veulent ; et, en tant que besoin est ou seroit, en conservant ct augmentant ledit don par nous à eux fait, nous leur avons ledit revenu, dc nouvel et d’abondant, légué, donné ct transporté, donnons, léguons et transportons, et icelui à Dieu, à la glorieuse Vierge Marie, sa mere, et à sadite eglise de Boulongne, amortis et amortissons par ces présentes, sans que nostre trésorier ou receveur ordinaire ne autres officiers de Boulenois, y ayent plus que voir ny connoistre en aucune maniéré, ny que nostredit trésorier ou receveur soit plus tenu d’en faire recette ny despense en la reddition de ses comptes et dont nous l’avons deschargé et deschargeons par cesdites présentes, ny aussi que lesdits supplians soient tenus de les mettre ny vuider hors de leurs mains ny payer à nous pour ce ny à nos successeurs aucune finance ou indemnité, et laquelle, à quelque somme qu’elle puisse monter, nous leur avons donné et quicté, donnons et quittons par cesdites présentes, que nous avons pour ce signées de nostre main. Si donnons en mandement à nos amés ct féaux gens de nos comptes à Paris, et au seneschal de Boulonnois, prevost de Boulongne, et à tous nos autres justiciers ou à leurs licutenans et commis, ou à chacun d’eux si comme il appartiendra, &c. Donné au Plessis du Parc-lès-Tours, au mois de Janvier, mil cccc -soixante-dix- "tuf. Signé LOYS.

tecta,publicata et registrata in Camera compotorum domini nostri Regis, Papius, die vicesimo-sexto Martii, anno Domini millesimo quadringentesimo septuaé (simo-nono. Le Blanc.

Louis XI,

au Plessis

du

Parc-lès-Tours,

Jaiwier 1479*