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Louis XI,

à Dijon,

Août 1479’

Suite des Lettres

de

Louis XI.

498 Ordonnances des Rois de France

doien et chanoines d’icelle, plusieurs previlleiges et libertez, esquelz, entre les autres choses, est contenu que lesdits previlleiges nosdits predecesseurs ont juré tenir et garder fermement, et ont voulu et ordonné que leurs successeurs, quand ils viendront au gouvernement dudit duchiéjes jureroient à garder et tenir, et, en signe de paix et fraternité espirituelle, doivent baiser en la bouche lesdits doien et chanoines, en les prenant en leur spécial et seure garde avecques tous leurs biens, si comme plus plainement nous est apparu par la teneur des privilleiges dessusdits ; nous, en ensuivant l’ordonnance et voulenté de nosdits predecesseurs, avons esté aujourd’hui en nostredite chapelle, et en icelle avons juré et promis loyaument tenir et garder, fermement tous lesdits previlleiges, selon ce que iis sont escripts, ensemble tous les libertez, franchises et bons usaiges de nostredite chapelle, et, en signe de paix et de fraternité espirituelle, lesdits doien et chanoines qui present estoient avons baisiez en la bouche, en les prenant avecques tous leurs biens en nostre seureté et garde especial, et voulons et ordonnons que semblablement soit juré et fait par noz successeurs quand ils viendront au gouvernement dudit duchié. Et, pour que ce soit ferme et estable à toujours, nous avons fait mectre nostre scel à ces présentes. Donné à Dijon, le segond jour de Janvier, l’an de grâce mil ccc soixante-sept. Ainsi signé : Par le Roy, P. Blanchet (a).

Nous, en ensuivans les fkiz de noz predecesseurs et nous inclinans favorablement à la supplicacion et requeste qui sur ce nous a esté faicte de partie desdits doien et chappitre de ladite chapelle, lesdits previlleiges, en tant qu’ils en ont duement joy et usé, nonobstant que n’ayons cncores esté en nostredite chapelle ne fait le serment dont en icelles lettres dessus transcriptes est faite mention, avons loué, ratiffié, approuvé et confermc ; louons, ratifions, approuvons et confermons de nostre certaine science, plaine puissance et auctorité royal, par ces présentes, et voulons iceulx previlleiges leur servir et valoir, et estre d’autel effect et valeur comme si nous avions esté en ladite chappelle en personne et illec fait ledit serment dont, comme dit est, esdites lettres dessus transcriptes est faicte mention. Et, affin que ce soit chose ferme et estable à tousjours, avons fait mectre nostre scel à cesdites présentes, sauf en autres choses nostre droit et l’autruy en toutes. Donné à Dijon, au mois d’Aoust, l’an de grâce mil cccc soixantedix-neuf, et de notre regne le dix-neujviesme. Ainsi signé : Par le Roy, l’Evequt d’Alby et autres presens. Dubrueil. Visa. Contentor. Texier. Note.

(a) La date de ces lettres est fausse , puisque le Roi Jean mourut en 13 64. L’année

du règne n’étant pas exprimée, il semble d’abord plus difficile de reconnoître l’année ; mais les faits suivans conduiront aisément à la trouver.

Nous n’avons pas besoin de dire que ce ne

peut être l’année 13 57 ; le Roi Jean étoit alors prisonnier des Anglois : il ne fut même possesseur du duché de Bourgogne qu’au mois de novembre 13 61 ; et il ne le fut pas long-temps,car il le donna, au mois de septembre 1563 , au Prince Philippe, le quatrième de ses ni s. Ainsi les lettres actuelles sont vraisemblablement du mois de janvier qui suivit la prise de possession de ce duché.