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DE LA TROISIÈME R A C E.

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(aJ Continuation de la crue de quarante sous par muid de sel vendu, pendant Vespace de six années, pour fournir aux gages des Officiers de la justice des Aides.

LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France, à nos amez et féaulx les generaulx conseillers par nous ordonnés sur le fait et gouvernement de toutes nos finances, salut et dilection. Nos amés et féaulx conseillers les presidens et generaulx sur le fait de la justice de nos aides et autres nos officiers en la chambre desdites aides à Paris nous ont fait remontrer que puis aucun temps en çà, pour fournir au payement de leurs gages, ordonnammes (b) une crue de quarante sols tournois estre mise sur chacun muid de sef qui seroit vendu et distribué ès greniers et chambres à sel par nous etabliz deçà la riviere de Seine, le pays de Normandie excepté, pour six ans lors avenir, qui finiront au dernier jour de septembre prochain venant, et sur ce leur en octroyâmes noz lettres patentes qui furent par nous deument veriffiées, par vertu desquelles ladite crue a esté mise sus ct levée par les grennetiers desdits greniers, et les deniers d’icelle par eulx baillez, tant à maître Pierre Vivier, lors par nous commis à les recevoir, que depuis par vertu de nos autres lettres données au bois Malesherbes, le dixième jour d’aoust l’an 1474 » à Bertrand du Terme, à présent par nous commis à ladite recepte et payement, et par luy distribué ainsi que mandé luy estoit par icelles, durant lequel temps lesdits exposans ont bien et duement esté payez de leursdits gaiges ; mais, pour ce que le temps d’icelle crue finira audit dernier jour de septembre prouchain venant, iceulx exposans nous ont fait supplier et requérir qu’il nous plaise icelle crue faire continuer jusques à tel autre temps à venir qu’il nous plaira, et les deniers qui en ystront faire convertir et employer au payement de leursdits gaiges comme fait a esté par cy-devant, ou les en faire autrement appoincter en maniéré qu’ils nous puissent toujours servir et faire le devoir de leurs offices, et sur ce leur pourveoir convenablement. Pourquoy nous, considerans l’etat de nos finances et les grant charges que nous avons à supporter sur icelles, ayans aussi considération que lesdits exposans ne nous pourroient bonnement servir en leurs offices s’ilz n’estoient payés de leursdicts gaiges, pour ces causes et autres à ce nous mouvans, avons voulu et ordonné, voulons et ordonnons par ces présentes, que ladicte crue de quarante sols tournois par muid de sel, ès lieux où elle a eu cours durant lesdites six années, soit encores continuée jusques à autres six ans prouchains venans, commençans au premier jour d’octobre prouchain venant que seront expirées nosdites aultres lettres d’octroy, et que les deniers qui en ystront soient convertis et employés par ledit du Terme au payement des gaiges de nosdits officiers de la chambre de nosdites aides à Paris par leurs simples quictances, selon et ensuivant le contenu en nosdites autres lettres données audit bois Malesherbes, et l’ordonnance sur ce par nous auparavant faicte. Si vous mandons Notes.

(a) Transcrit sur une copie collationnée , et 602 du tome précédent, frite d’après le Recueil du président Re- (b) Voir le tome XVII de notre colfecn °uard. Voir les notes des pages 30j, tion, pag, 600 et suiv. Tome XVIII. Mm ni

Louis XI,

au Plessis

du

Parc-lès-Tours,

le zo Mars

1478.