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DE LA TROISIÈME RaCE.

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fa) Défense d’envoyer en Cour de Rome pour des Bénéfices et autres grâces. LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France ; à tous ceulx qui ces présentes lectres verront, salut. Comme, en ensuivant les louables et vertueuses euvres de nos très-chrestians progeniteurs Roys de France, nous ayons tousiours désire et desirons la paix et union des princes et peuples chrestians, à cc que par l’union d’iceulx ils soient plus forts et mieulx disposez à la defense de la foy catolique, à present en divers lieux opprimée par les infideles, et à cette occasion, quant avons sceu la guerre, nagueres suscitée en Ytalie , à cause de la machinacion et entreprinse faicte contre noz très-chiers amys confederez et aliez de la communité et seigneurie de Florence, par ung que on appelle le Conte Jeronime^^, homme nagueres comme incongncu et de basse et petite condition, ayons envoyé devers nostre Saint Pere le Pape pour le supplier et requérir qu’il lui pleust de s’employer à la pacification desdites guerres et divisions, et lui ayons fait remonstrer la très-injuste seurprinse et usurpation que ledit Conte Jeronime et ses adherens et complices ont voulu, puis naguerres, faire contre ladite seigneurie et communité de Florence pour icelle comme l’on dit injustement appliquer audit Conte Jeronime ou autres, les execrables meurtres et homicides qui, par frauduleuse et precogitée (c) insidiation, ont à ceste cause esté conspirées et machinées contre la personne de nostre chier et amé cousin Laurens de Medicis (d), et contre ceulx de sa maison, lesquelles machinations ilz ont exécuté ez personnes de Julian de Medicis et de François Norry (e) , qu’ilz ont tuez et meurtriz inhumainement dedans l’eglise et ainsi qu’on chantoit la grant messe, et pareillement vouloient faire audit Laurens de Medicis s’il ne se fust eschappé, et en soy eschapant a esté griefvcment et énormément blecié ; pour lesquelles causes, nous avions esperance que nostredit Saint Pere, comme bon pere et pasteur du peuple chrestian, se voulsist employer à ladite paix, sans soy montrer partial d’un costé ne d’autre, et confians que pour nous, qui avons tousjours eu et avons le saint siege appostolique en singulière reverence et devocion, il voulsist quelque chose faire, luy avons fait remonstrer l’ancienne amitié, confederacion et aliance que avons à ladite seigneurie et communité de Florence, qui toujours a esté si affectée (f) à nous, aux Roys et à la maison de France, les tenant pour leurs singuliers protecteurs, et en signe de ce, à chascune foiz qu’ilz renouvellent les gouverneurs de leur seigneurie, Hz font serment d’estre bons et loyaux à la maison de France, de garder leur honneur et eulx entretenir en leur amitié, bienveillance et service ; Notes.

(a) Fontanon, tome IV, pag. 1241 et 1242. Ordonnances de Louis XI, vol. F, page 138. On y lit encore,pages 123 et 141, des lettres de don d’une terre ou seigneurie ; les premières de ces lettres sont en faveur du bâtard de Bourgogne. Voir aussi le registre 201 du trésor des chartes, n.° 211 , et le reg. 206, ".”364.

(k) Sans doute Jérôme Riario, devenu

tomte de Forli et d’imola, parent du Pape Tome XVIII.

Sixte IV, et grand ennemi des Médicis.

(c) Préméditée.

(d) La conjuration des Pazzi venoit d’éclater à Florence. Julien et Laurent de Médicis y avoient été assassinés pendant la messe, à la cathédrale. Julien expira sous les coups des meurtriers ; Laurent survécut à leur crime. (e) Ou Néri.

(f) Pour affectionnée*

H h h

Louis XI,

à Selommes,

le 16 Août

1478.