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DE LA TROISIÈME R A C E.

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Louis X !,

(a) Lettres portant permission aux Jacobins de Paris d’acquérir vingt livres à Hesdin, de rente parisis pour leur chauffage et autres menues nécessités des Avril *478^. Novices, avec amortissement de cette rente.

LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France ; savoir faisons à tous presens et avenir que nous, inclinans à la supplication et requeste d’auk cuns nos serviteurs, qui de ce nous ont fait supplier et requérir, nous avons octroyé et octroyons à noz bien-amez les religieux, prieur et couvent des Jacobins dc nostre bonne ville dc Paris, en pitié, charité ct aumosne, et afin qu’ils soient plus enclins de prier Dieu et la très-glorieuse vierge Marie sa mere pour nous, nostre postérité et lignée, et la bonne unyon, paix et tranquillité de nostre royaume, qu’ilz puissent et leur loisc acquérir, quant bon leur semblera et faire le pourront, en censive et hors fief, jusques à la somme de vingt livres parisis de rente annuelle et perpétuelle, pour icelle estre convertie et employée en achapt de bois de chaufîàige et austres menues nécessitez des jeunes enffans novyces d’icelluy couvent, et que icelles vingt livres parisis de rente lesditz prieur et religieux et leurs successeurs audit couvent puissent et leur loise tenir et possider perpétuellement et à tousiours comme admorties et à Dieu et audit couvent dediées ; ct lesquelles nous leur avons, de nostre grâce especial, plaine puissance et auctorité royal, admortiz et admortissons par ces présentes, sans ce qu’ilz soient ne puissent estre contrains, soubz umbre des ordonnances faictes sur le fait des francs fiefs et nouveaulx acquêts, ne autrement pour quelque cause ou occasion que ce soit, à les mectre ne vuider hors de leurs mains, ne pour ce paier à nous ne à nos successeurs aucune finance ne indempnité ; et laquelle finance qui nous en pourroit estre deue, à quelque somme qu’elle puisse monter, nous leur avons, de nostre plus ample grâce, donnée et quictée, donnons et quictons par ces présentes signées de notre main, par lesquelles nous mandons à noz amez et féaulx gens de noz comptes et trésoriers, au prevost de Paris et à tous nos autres justiciers et officiers ou à leurs lieuxtenans ou commis presens et avenir, et à chacun d’eulx si comme à lui appartiendra, que de noz presens grâce, admortissement, don, quictance et choses dessusdites, et chacune d’icelles, ilz facent, seuffrent et laissent lesdits religieux, prieur et couvent, joyr et user plainement et paisiblement, car ainsi nous plaist-il estre fait, nonobstant que la valleur de ladite finance ou indempnité ne soit cy speciffiée ne declairée, que descharge n’en soit levée par le changeur de notre trésor, et quelconques autres ordonnances, rcstrinctions, mandemens ou deffenses à ce contraires. Et, affin que ce soit chose ferme ctestable à tousiours, nous avons fait mectre notre scel à cesdites présentes, sauf en autres choses nostre droit et l’autruy en toutes. Donné à Hesdin, au mois d’Avril, l’an de grâce mil cccc soixante-dix-huit, et de nostre regne le dix-septiesme, après Pasques. LOYS, avec paraphe. Sur le reply ; Par le Roy, M. Picot, avec paraphe, à gauche. Visa.

Notes.

(o) L’original de ces lettres en parchemin, royaume, Monumens historiques , Histoire, scellées du grand.sceau de cire verte avec lacs Louis XL de soie rouge et verte, est aux Archives du .(h) Pâques fut le 22 mars.