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DE LA TROISIÈME RACE. 337

nous, les collecteurs ou receveurs d’iceulx ou leurs commis, et les autres — officiers et fermiers desdittes aides ont voulu et veulent contraindre lesdits L°UIS XI, supplians à en paier et contribuer, et à cette cause les ont souventeffoix mo- au j^SS,S lestez et travaillez et fait souffrir de moult grans peines et despenses, et, pour parc_iès-Tours ce, nous ont très-humblement supplié que,actendu l’institucion et observance Janvier 1477. de leurditte religion, leur pouvreté et petite revenue , et affin qu’ilz puissent désormais en greigneur(a) franchise et repos continuer le service divin et leurs devotes prières et oroisons qu’ilz ont acoustumé faire et font continuellement pour noz predecesseurs et nous, il nous pleust, de nostre benigne grâce et libéralité, leur confermer lesdittes lectres de nosdits ayeul et pere, et leur octroyer grâce semblable à celle qui ,est contenue en leursdittes lectres. Pourquoi nous, inclinans favorablement à leurdite supplicacion, desirans ensuir à notre pouoir envers eux les bonnes et loyalles euvres de nosdits seigneurs ayeul et pere, et mesmement afin que lesdits supplians soient plus enclins de prier Dieu pour iceulx noz seigneurs ayeul et pere et pour nous , avons, en tant que mestier seroit, confermé et confermons lesdittes lectres d’iceulx noz seigneurs ayeul et pere , fait et faisant ausdits supplians semblable grâce que ès lectres ci-dessus incorporées est plus à plain contenu ; et, de nostre grâce especial et auctorité royal, les avons exemptez et quictez , exemptons et quictons par ces présentes de tous aydes, dixmes et subvencions quelzconques que on leur pourroit demander pour nous , à cause de nos guerres. Si vous mandons, et à chascun de vous si comme à lui appartiendra, que de nostre présente grâce vous faictes, souffrez et laissez joir et user plainement et paisiblement lesdits supplians, en les faisans tenir quictes et paisibles desdittes aydes, dixmes et subvencions par les collecteurs, receveurs ou commis à lever lesdittes aydes, et aussi par les esleuz, receveurs et fermiers desdittes aydes, presens et advenir , et, contre la teneur d’icellc, ne les contraignez ne les souffrez estre contrains en aucune maniéré, et si aucuns de leurs biens estoient, pour ce, prins, arrestés ou empeschez , faictes les leur rendre tantost et sans delay, et mectre à plaine délivrance. Et pour ce que, par aventure, lesdits supplians pourront avoir besoing de faire apparoir de notre présente grâce en divers lieux, voulons que au vidimus de ces présentes, scellé d’aucun de nos seaulx royaux, vérifié et collationné en nostre chambre des comptes à Paris, aussi grant foy soit adjoustée comme à cest présent original. Mandons en outre à noz amez et féaulx gens de nosdits comptes que les collecteurs, receveurs ou commis à recevoir lesdittes aydes, dixmes et subvencions pour nous, par rapportant ung vidimus de ces présentes seulement, ils tiennent quictcs et deschargez des quoctes et porcions auxquelles auroit ledit couvent du Liget esté ou seroit tauxé ou imposé, ou nous pourroit devoir, à cause d’icelles aydes, dixmes et subvencions, et tout ce allouent ès comptes et rabatent des receptes d’iceulx collecteurs et receveurs ou commis, sans aucun contredit ou difficulté, nonobstant quelzconques ordonnances, mandemens ou defenses faictes ou à faire au contraire. Donné à Nancy, en Lorraine, le xxf jour de Mars, l’an de grâce mil CCCC xliiij , avant Pasques, et de nostre regne le xxiijf Par le Roy : /’Evesque de Magalonne (b), les sires de Precigny et de ïreignel, et plusieurs autres presens. Ainsi s’gné : Chaligault.

Notes.

(a) Plus grande. a depuis été transféré à Montpellier) étoit (W évêque de Maguelonne (dont le siège alors V. de Rouvres. Tome XV[IL Vv