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DE I. A TROISIÈME R A C E.

(a) Lettres de ratification du Traité de paix et d’alliance avec la seigneurie de Venise.

LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France , à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Savoir faisons, premièrement, que bonne paix, vraie et loiale amitié et bienveillance est dès à présent traitée, faite, conclue, appointée, et sera d’ores en avant perpétuellement entretenue et gardée entre nous et nos successeurs Roys de France , nostre royaume et tous nos pays, terres, seigneuries et sujets estans et qui seront en nostre obéissance, et les Duc et Seigneurie de Venise et toutes leurs terres, pays, seigneuries et sujets, en quelques lieux ou régions que lesdites terres et seigneuries soient, tant de nostre part que de la leur. (2) Item. Que nous, nosdits pays, terres, seigneuries et sujets, d’une part, lesdits de Venise et leurs pays, terres, seigneuries et sujets, d’autre, seront et demeureront d’ores en avant perpétuellement les uns avec les autres, comme bons amis et bienveillans, en mettant au néant et quittant toutes prises, courses et autres choses, qui par violence et forme d’hostilité auroient esté faites, soit par terre, par mer ou autrement, par les sujets des uns sur les autres, et les tenant et reputant comme non avenues, sans que jamais à cause d’icelles soit ne puisse estre faite quelque question, pétition ni demande, d’une part ni d’autre, de tout le temps passé jusques aujourd’hui. En quoi toutefois nous n’entendons aucunement comprendre les choses qui, à cause de marchandise , deprests et deposts, ou autrement, seroient dues par contrats ou promesses faites de franc et libéral consentement, et sans violence precedente, desquelles choses l’on pourra faire question par justice, selon la nature et qualité des matières.

(3) hem. Que d’ores en avant tous nosdits sujets, tant de nostredit royaume que de quelconque autre pays, terres ct seigneuries qui soient à eux obeissans, avec toutes les nefs, gallées (b) et autres navires armez et desarmez, danrces, marchandises et biens quelconques, tant de nostre part que de la leur, pourront aller, venir, marchander et naviger seurement par terre ct par mer, soit en Ponant, en Levant ou ailleurs, en quelque pays, terre, région ou nation que ce soit, sans que par nous, nos sujets et obeissans, ausdits de Venise ni à leurs sujets, ni par lesdits de Venise ou leurs sujets et obeissans aux nostres, soit fait guerre, hostilité, empeschement ou destourbier, ni porte aucun détriment, préjudice ou dommage.

(4) Item. Lesdits Duc et Seigneurie de Venise ne donneront d’ores en avant quelque secours, faveur, support ni aide contre nous, à aucuns de nos ennemis, adversaires, rebelles et desobeissans , quels qu’ils soient, ni à quelque Roy, Prince, Princesse, seigneur, seigneurie, pays ou nation que ce soit, en quelconque querelle ni pour quelque cause que ce soit ou puisse estre, sans personne, pays ou nation quelconque excepter, tant par mer que par terre, et tant à ceux qui nous feroient guerre comme à ceux ausquels nous la ferions, à quelque cause ou occasion que ce fust, réservé toutefois et demeurant sans préjudice l’alliance que à présent lesdits de Notes.

(o) Recueil de Léonard, t,vn.f/’,p. 211 bords sont plats. Les mots galere, galien n tuh. galiole, nous sont restés.

b) Ou galce ; navire alongc dont les

Louis XI,

au Plessis

du

Parc-Iès-Tours,

le 9 Janvier

i477.