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198 Ordonnances des Rois de France

ce commis et commectons par ces présentés, pour les deniers qui de ce vendront et ystront estre par luy convertis et employez à la réfection et réparation dudit pont d’Avignon et non ailleurs, par l’ordonnance de nostre amé et féal conseiller et chambellan Bernard de Beaubastard de Cominge, ou son lieutenant à la tour du pont d’Avignon. Si vous mandons, commandons et enjoignons, et à chacun de vous si comme à luy appartiendra, que les deniers dudit pontenage ou passage vous faites, souffrez et laissez cueillir, lever et recevoir par ledit Philippes Ponsart, et par luy convertis et employés en la réparation d’iceluy pont, comme dit est, et de laquelle recette et ad ministration ledit Ponsart sera tenu rendre compte par-devant vous senechal, en la presence de nos officiers estans à Nismeset non ailleurs, nonobstant le don que on dit par nous avoir esté fait du revenu dudit pontenage, lequel avons cassé, révoqué et annullé, cassons, révoquons et annulions par cesdites présentes, et à ce faire et souffrir contraignez ou faites contraindre tous ceux qu’il appartiendra par toutes voyes et maniérés deues et raisonnables, car ainsi nous plaist-il estre fait, nonobstant quelconques lettres surreptices impetrées ou à impetrer à ce contraires. Donné à Lyon sur le Rosne, le vingt-uniesme /our de Juin, l’an de grâce mil quatre cens soixante-seize, et de nostre regne le quin^iesme. Par le Roy : M. Picot. Anthoine de Chasteauneuf, chevalier, seigneur du Lau, conseiller et chambellan du Roy nostre sire, son senechal de Beaucaire et de Nismes, commissaire député de par ledit seigneur en cette partie, vcucs par nous les lettres royaux de nostreditc commission ausquelles ces présentés sont attachées sous le contre-scel de nostredite senechaussée , par lesquelles et pour les causes, raisons et considérations contenues en icelles à ce mouvans et induisans, le Roy nostredit seigneur a voulu et ordonné, veut et ordonne que les deniers venans du pontenage ou passage de la rivière du Rosne entre la ville d’Avignon et le lieu de Villeneuve a la partie du royaume , soient d’ores en avant , à commencer du premier jour d’octobre dernier passe, cueillis , levez et receus sous la main du Roy nostredit seigneur par Philippes Ponsart, dudit lieu de Villeneuve, nommé esdites lettres ct à ce commis de par le Roy nostredit seigneur, convertis et employez par luy a la réfection et réparation dudit pont d’Avignon et non ailleurs, et ce par l’ordonnance de messire Bernard de Beaubastard de Cominge, maistre des ports de Languedoc, en ensuivant la teneur desquelles lettres et le vouloir et bon plaisir du Roy nostredit seigneur, avons ordonné et ordonnons par ces présentes, que les consuls, manans et habitans de ladite ville d’Avignon nommez esdites lettres, jouiront de l’effet et contenu d’icelles tout ainsi et par la forme et manière que le Roy nostredit seigneur le veut et mande par lesdites lettres, en faisant cueillir et lever les deniers dudit pontenage par les mains dudit Philippes Ponsart, et les faisant convertir par l’ordonnance dudit maistre des ports à la réparation dudit pont, pourveu toutesvoyes que ledit Philippes sera tenu rendre compte de ladite administration par-devant nous en la trésorerie de Nismes, ainsi que lesdites lettres le contiennent. Si donnons en mandement aux viguier et juge de Villeneuve et autres officiers dudit seigneur, et au premier sergent sur ce requis, qu’ils fassent jouir paisiblement lesdits consuls, manans ct habitans, du fait dudit pontenage, en la forme et maniéré dessus déclarées, en contraignant tous ceux qui pour ce seront à contraindre , par toutes voyes et maniérés deues ct raisonnables, et sans souffrir que en ce aucun destourbier ou empeschement leur y soit donne ; de