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DE LA TROISIÈME R A C E.

nostre Saint-Perc le Pape qui lors estoit (a) et le colliege des cardinaulx, Eou cust, entre autres choses, esté expressément dit, ordonne ct accorde, que 30 toutes et quanteffoiz que nous vouldrions ct verrions estre expedient, pour- parcj rions demander et requérir de faire concilie et assembler l’Esglise universa ! je s de cinq ans en cinq ans, et que nostre Saint-Pere le Pape et le colliege des i cardinaulx scroient tenuz le consentir, et les princes, seigneurs et gens d’esglise de la chrétienté y oheir et comparoir ; et pour ce qu’il a jà longtemps que aucun concile ne fut tenu, et que nous avons esté advertiz que les infideles s’efforcent de tout leur povoir de inuader et destruire la chrétienté , abolir et mectre au néant la foy chrcstienne, et aussi que, au préjudice de nostre mere sainctc Esglise, se suscitent et mectent sus plusieurs séismes, et se font ct commectcnt de grans simonies, faultes et abbuz, esqutlz est besoing mectre ct donner provision, pour le bien et entretenenient de la foy, ce qui ne se pourroit bonnement faire sans rassemblée de PF-Sglise univcrsal, pour laquelle cause ayons vouloir et entencion de requérir en brief nostredict Saint-Pere (b) de ordonner ct establir ledict concilie, au moins de le consentir, ainsi qu’il est tenu de faire, par quoy nous sera besoing convoquer et appeller les archevesques, evesques, abbez, prelatz et autres notables clercs de nostredict royaume, pour assister audict concilie, lesquclz, s’ilz n’estoient advertiz de nostre vouloir et entencion sur ce, se pourroient absenter ou eulx excuser de non y aller, qui seroit à nostre grand préjudice de l’Esglise gallicane et retardement dudict concilie : pourquoy nous, voulans de ce les advertir, eu sur ce advis ct dclibcracion avec plusieurs des seigneurs de nostre sang et lignage, prelatz et gens de nostre conseil , vous mandons et commandons par ces présentés que les choses dessusdictes vous faictes publier et assavoir en nostredicte court, ainsi que verrez estre à faire et qu’il est acoustumé en tel cas, et en manière que aucun n’en puisse prétendre cause d’ignorance, en enjoignant de par nous ausdicts archevesques, evesques, abbez, prelatz et autres tenans dignitez de l’Esglise en nostredict royaume, qu’ilz s’apprestent et se tiennent pretz ct appareillez pour aller et comparoir audict concilie, en nostre ville de Lyon ou autre lieu et place où il sera ordonné , toutes et quanteffoiz que signifié ct mandé leur sera, en maniéré que, pour leur faulte ou négligence, la matière ne cliéc en rompture, car ainsi nous plaist-il et voulons estre fait. Donné au Plessi£ du Parc-lès-Tours, k vii}.‘ jour de Janvier, l’an mil cccc Ixxv, et de nostre regne k quinziesme. Sic signatum : Par k Roy en son Conseil, auquel est oient i Archevesque de Lyon , les sires de Beaujeu, de Mont agu, d’Argenton, du Bouchage, maistre Jehan Bourre, trésorier, et autres presens. Dechaumont.

Et est scriptum : Lecta, publicata et regi strata , Parisius, iti Par lamento, xxv.a Januarii, millesimo quadringentesimo septuagesimo-quinto. Sic signatum : Brunat.

Collacio facta est cum originali.

Et in dorso : Lecta et publicata et registrata in curia Parlamenti Tholoze t vigesimâ-sextâ die Februarii, anno Domini millesimo quadringentesimo septuagesimo-quinto. G. de la Marche.

Not es.

(a) Martin V.

(b) CVtoit alors Sixte IV.