Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/212

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA TROISIÈME R ACE. ,4-7

privation de leursdicts offices, et de confiscation de corps et de biens ; ci voulons qu’ils entretiennent et gardent et facent entretenir et garder sans enfrauidrc au surplus les ordonnances faictes sur le faict desdictes monnoycs par nos predecesseurs Koys de France ; et au cas que lesdicts quatre generauix ou aucuns d’eulx treuvent que lesdictes monnoyes d’autres formes que (|f nosdicts coing et armes de France et du Daulphiné, fcussent empirécs, aifublies ou diminuées, nous voulons qu’ils ne leur souffrent avoir aucun cours, iors scullement pour leur droit prix, bonté et valeur, ainsi que en leurs consciences et en ensuivant lesdictes ordonnances ils verront estre à faire par raison, pour le bien et utilité de ladicte chose publicque, et que par chascun mois ils facent publier, par tous les lieux de nostredict royaume ou il appartiendra, le prix et cours que devront avoir lesdictes monnoyes, en maniéré que chascun en puisse avoir cognoissance, pour obvier aux lunules, abuz , déceptions et dommaiges qui en pourroient advenir à ladicte chose publicque, sans ce qu’il soit besoing ausdicts generaulx , pour ce faire et exerce :- ( a), avoir autre pouvoir de nous que cesdictes présentés. Toutcsvoyes nous entendons et voulons que les deniers qui peuvent et pourront estre deuz à nos recettes, tant de domaines, d’aides et tailles que autrement, auparavant le premier jour de janvier prochain venant, soycm payez a nos officiers et par eulx délivrez et payez à ceuix a qui les avons assignez et apj.oinctez au prix que de présent ont cours lesdictes monnoyes tant d’or que d’argent , pourveu que lesdicts payemens soient faicts tledans ledict premier jour de janvier prochainement venant ; et pour ce que ès ouvraiges qui se font d’or et d’argent par les orfevres de nostredict royaume se peuvent commectre souvent de gratis faultes et ahuz, en quoy nous et nosdicts subgeetz sommes et pouvons estre grandement deceuz et intéressez , voulons que lesdicts ouvraiges que feront lesdicts orfevres soient visitez par lesdicts quatre generaulx desdictes monnoyes, et que des faultes et abu/. qu’ils y trouverront soit faicte telle et si grande pugnition des delinquans, que ce soit exemple a tous autres ; et aussi, que defïènse soit faicte ausdicts orfevres, changeurs, marchans et autres de quelque estât qu’ils soyent, qu’ils n’achcttcnt marc d’or ou d’argent à plus liaulx prix que le s prix ci-devant contenuz, sur peine d’amende arbitraire et de confiscation dudict or et argent ainsy par eulx vendu et acheté plus que ledict prix. Si donnons en mandement par cesdictes présentes auxdicts quatre generaulx maistres de nosdictes monnoyes, au prevost de Paris, à tous nos seneschaulx, baillifz, prevosts et autres nos justiciers et officiers de nostredict royaume, ou a leurs lieuxtenans ou commis (b), que Je contenu en cesdictes présentes ils facent publier solempnellcment chascun en son auditoire et par tous les lieux à faire criz et publications, et Je facent entretenir, garder et accomplir de point en point , si bien et si diligemment que chascun (cj n’en puisse ou doye prétendre juste cause d’ignorance, en faisant ou faisant faire sans faveur ou déport pugnicion des delinquans ou transgressant le contenu en iccllcs , selon l’exigence des cas, et tellement que autres y preignent exemple. Et, pour ce que de ces présentes on aura à besongner en plusieurs et divers lieux de nostredict royaume, nous voulons que aux vidimus d’icclle , faicts soubz sceaux ro)aulx, loy soit N o TES.

ta) Lxecuter. R. F.

(l>; Lt a chacun d’eulx, si comme à lui appartiendra. R. F. (é) Aucun. R. F.

Tome XVUL T ij

Louis XI,

à l’Abbaye

Notre-Dame

de la Victoire-

les-Senlis ,

le 2 Novemb.

‘475-