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DE LA TROISIÈME Race. t

lectres patentes d’aujourd’huy avons faiz , créez et establiz generaulx maistres * de nosdic tes monnoyes par tout nostre royaume, au lieu desdicts Clerebourg, Louis XI, Bracque ct auties qui y estoient, lesquieulx, par les faultes, abuz et decep- a ’Abbaye tions ainsy par eulx laictes et commises, contre nosdicts vouloir, comman- ^ dement et entencion , au faict desdictes monnoyes, nous avons destituez, 16- Senlis privez et desboutez de leursdic ts offices de generaulx maistres, facent donner le 2 Novernb. cours aux monnoyes d’or et d’argent pour les prix et en la maniéré qui s’en- ‘47$* suit, c’est assavoir, les escuz qui jà sont forgez à nos coing et armes de France et du Daulphiné , qui se mectoient pour trente-trois grands blancs la pieee, a trente-cinq grands blancs , et les demy-escuz à l’equipolcnt. Item. Les grands blancs aussy jà forgez à nosdicts coing et armes de France et du Daulphiné, qui ont eu cours pour unze deniers tournois picce , demourront pour le présent audict prix de unze deniers tournois, pour obvier à l’interest et dommaige du peuple, et les petits blancs à l’equipolent ; ct ne voulions que de cy en avant soit plus faict ne forgé desdicts escuz ne grands blancs en nos monnoyes.

Item. Les gros d’argent, au prix de deux sols six (a) deniers tournois. Item. Les hardiz , liards (b), doubles tournois (c ), deniers tournois et parisis, demourront au prix qu’ils estoient.

lum. Que de cy en avant soit faict et forge en nos monnoyes escuz d’or de soixante et dix au marc de Paris, à vingt-trois karas et un huitiesme, à ung huitiesme de karat de remede, qui seront semblables de loy et nuil leurs de poix d un escu pour marc que les escuz que l’on faisoit au jour du trespas de feu nostre très chier seigneur et pere, que Dieu absoille, lesquieulx auront ung soleil au-dessus de la couronne (d), et n’auront point de fleurs-de-liz au costé de l’escu (e), et les deniers escuz à l’equipolent, et les grands blancs à quatre deniers douze grains de loy (f), à deux grains de remede seulement, et de six sols six deniers maille (g) de taille au marc de Paris, qui auront du costc de la pille un chappelet et trois Heurs-de-liz dedans et ung soleil dessus, lesquieulz seront aussi bons de loy et meilleurs de poix de deux deniers ct demy au marc que les grans blancs que on faisoit au jour du trespas de nostredict feu seigneur et pere, qui auront cours pour douze deniers tournois la piece , et les petits blancs à l’equipolent, et sera baillé pour chascun desdicts escuz au soleil qui se feront nouvellement, trente-trois desdicts grans blancs, et trente-six des grans blancs qui à présent ont cours pour unze deniers (h), qui est trente et trois sols tournois pour chascun desdicts escuz nouveaux ; et sera donne par ce moyen en nos monnoyes, cent dix-huit livres dix sols tournois du marc d’or fin, et dix livres tournois du marc d’argent (i).

Notes.

(a) Dix deniers tournois, ainsi qu’ils (e) Il y avoit eu jusqu’alors, à côté de étoient./ ?./’. Leblanc dit aussi dix deniers, l’écu , deux fleurs-de-lis surmontées dune dans son Traité historique,pag. xiv. couronne.

(i’y Veir ce que nous avons dit de ces mon- (j) Argent le Roy. R. F. noies dans le tome précédent, pag. tj et suiv. (g’J Obolle. R. f. Alais ces deux mots (c 1 eshardisetliardsvaloienttroisdeniers ; expriment une valeur semblable ; la maitle et les doubles en valoient deux. l’obole étoient un demi-denier. (dj Les écus qui n’avoient qu’une cou- (hj Tournois. R. F. roiine, cessèrent alors d’être fabiiqués ; on (i) Veir ci-dessus, pag. tg-g, note c. Le 11 en fabriqua plus qu’avec un soleil. Les marc d’argent étoit à dix livres, depuis 1 an nue ntuniioies d’argent eurent un soleil, comme 1473 ; il avoit été, auparavant, de huit livrés ks écus li’or. dix sous.

7 ome XVIII. T