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r>F. LA TROISIÈME RACE.

j. .. ,,r Louis XI,

(a) Edit portant défense d empêcher ou retarder l’arrivée des Provisions àDampmartin, nécessaires à la subsistance de Paris, et de les soumettre à de nouvelles Décembre contributions. ’474-

LOY S, par la grâce de Dieu , Roy de France ; sçavoir faisons à tous presens et advenir, comme nous aions esté advertiz par nostre amé et féal conseillier et chambellan le sire de Gaucourt, nostre lieutenant gênerai et gouverneur de nostre bonne ville et cite de Paris, et de l’Isle de France, et noz chiers et bien-amez les prevost des marchans, eschevinsf^J, bourgeoys et habitans de nostredicte ville, noz prédécesseurs Roys de France, de grant ancienneté, avoir icelle douée de plusieurs drois, previleiges, prérogatives et prééminences, tant pour le faict de la provision de vivres et autres nécessitez de nosdicts bourgeoys, manans et habitans, comme autrement, et tellement previlegiée, entre autres choses, que tous vivres et marchandises levez, achetez ou menez (c) à chemin, pour estre amenez pour icelle, par eaue ou par terre , n’ont peu et ne peuvent estre par aucun retardez ne empeschez pour quelque cause que ce soit, mais sont tenuz tous marchans et autres de les amener sans delay en nostredicte ville de Paris, sur certaines grans peines contenues ès esditz et ordonnances sur ce faiz , par lesquelz aussi lesdictes marchandises et autres biens n’ont esté et ne sont redevables d’aucuns treuz (d), aides ou subsides, nouvelles hanses (e), ne autres paiages ou subvencions quelconques, fors seullement de paiages et coustumes (f) anciens ; et neantmoins , puis nagueres, plusieurs noz officiers, capitaines et autres, ont faict crier, publier et defendre, en plusieurs lieuz et villes de nostre royaume, que aucun ne transportast hors de leurs mectes (g) aucuns blez, par quoy les blez, grains et vins , achetez en intencion d’estre amenez en nostredicte ville de Paris et dont les aucuns estoient menez à chemin, ont esté arrestez , levez, prins, venduz et débitez en plusieurs noz autres villes, oultre le gré et volunté des marchans et autres à qui appartenoient lesdicts blez , grains et vins, au très-grant préjudice et dommage de nostredicte ville de Paris, et des bourgeoys, manans et habitans d’icelle ; et, qui plus est, s’efforcent lever de jour en jour plusieurs grans et excessifs aides, truages, subsides, hanses nouvelles, coustumes et subvencions sur lesdicts blez, grains, vins et toutes autres denrées, marchandises et biens venans, tant par eaue que par terre, en icelle nostre bonne ville de Paris ; et tellement que, à ces causes, le cours de la marchandise est du tout délaissé et discontinué, et par ce n’y a de présent en nostredicte ville aucune garnison (h) de blez, grains ne vins, qui peust fournir pour ung moys, et y pourroit encourir grant chicrté de vivres, s’aucune affaire de guerre y survenoit, par quoy ne pourroit estre advitaillée Notes.

(a) Registres du Parlement, Ordonnances (d) Treheus. Font. de Louis XI, vol. coté F, fol. 10. Colla- (e) Ce mot, qui s’applique d’ordinaire à tionné avec le n.° 1286 du registre 195 du une association de commerçans , désigne aussi Trésor des chartes. Voir aussi Fontanon , quelquefois un impôt mis sur [arrivée ou tonte If pjg, uyy et nyS. l’entrée des marchandises. (I) F.chcvhis n’est pas dans le Trésor des (f) Accoustumés. Font. chartes. (g) Limites, frontières.

(c) Mises. Font. Provision, approvisionnement.