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DI LA TROISIÈME RACE.

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(a) Foires pour le lieu de la Hogue, en Normandie. LOYS, par ia grâce de Dieu , Roy de France ; savoir faisons à tous presens et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion de nostre très-chier et amé filz et cousin Loys, bastard de Bourbon, Conte de Rossillon, Baron de la Hogue de Saint-Vast, et admirai de France, contenant que nous luy avons aujourd’huy, par noz autres lectres patentes et pour les causes dedans contenues, donne povoir, faculté et auctorité de faire construire et ediffier de nouvel ville, cliastel et place forte audict lieu de la Hogue, pour le bien, prouffit et utilité de nous, de nostre royaume et de la chose publicque d’icclluy, et l’entretenement de la traffique de la marchandise de nostredict royaume ; parquoy scroit chose proulhtable avoir audict lieu trois ou quatre foires l’an , franches de toutes choses, mesmement à ce que ladicte ville puisse plus promptement estre habitée, et que les marchans d’extranges nacions et autres de nostre royaume soient plus enclins de y venir converser et habiter, y amener, vendre et distribuer leurs biens, denrées et marchandises ; nous requérant très humblement qu’il nous plaise luy donner faculté, puissance et auctorité de mcctre et establir audict lieu de la Hogue trois foires franches par chascun an, pour y estre tenues et entretenues à telz jours, et durant le temps de xv jours ou autre moindre temps qui sera trouvé et ad visé estre expedient et nécessaire pour le bien de ladicte ville de la Hogue et des pais et marchans illcc alïïuans, et que pendant ledict temps toutes maniérés de marchans et gens de quelque nacion qu’ilz soient, puissent venir et habiter, y vendre , revendre et distribuer franchement et quictemcnt toutes leurs denrées et marchandises, et pareillement les troquer ou eschanger, ainsi qu’ils adviseront, sans pour ce sur eulx lever aucuns subsides , et à telles autres et semblables franchises que noz foires de Lyon (b), sauf toutesvoyes que cculx des pais noz ennemis et rebelles n’y puissent habiter sans sauf conduit et bonne garde, et sur ce luy impartir nostre grâce. Pour ce est-il que nous, ce que dict est considéré, desirans de tout nostre cueur lesdictes ville et chaste ! estre promptement repparez, édifiiez et fortifiiez , au bien, seureté et deffense de nostre pais de Normandie, entretenement, continuacion et augmentacion de la traffique de la marchandise de nostredict royaume ; considerans aussi que, à l’occasion desdictes foires, plusieurs grans biens et avantaiges puevent advenir à nous et à toute la chose publicque de nostredict pais de Normandie, et que ladicte ville, qui sera place de frontière contre noz ennemis et rebelles, en sera et plus grandement habitée, à icelluy nostre filz et cousin , pour ces causes et autres à ce nous mouvans, avons, de grâce especial, plaine puissance et auctorité royal, donné et octroyé, donnons et octroyons, par ces présentes, povoir et faculté de mectre et establir audict lieu de la Hogue trois foires franches par chascun an, en telz temps et à telz jours qu’il verra estre à faire pour le bien et utilité de ladicte ville et des marchans qui y viendront habiter, chascune d’icelles foires durant quinze jours ou autre tel moindre temps que par nostredict filz sera advisé estre expedient, et que, Notes.

(a) Trésor des chartes,reg. 1058. Il est aussi parle des foires de Lyon dans le t’bj V’tr notre mn. X V, pag. 361 et ’ volume précédent, pag. 33 et utiv. Louis XI,

à Chartres,

Août 1474-