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DE LA TROISIÈME RACE. ^69

Jebteurs ou aucuns deulx, sur Je respit et dilation de leurs deptes payer, ——— ausquclles ilz auront renoncé par foy et serment, se en icelles n’est faicte Louis XI, expresse et espcciale mention des renonciation, foy et serment dessusdiz. à Paris, Mandons et commandons à tous noz justiciers, officiers et subgetz, que à C toy en ce faisant obeyssent et entendent diligemment : toutesvoyes nous te deffendons congnoissance de cause. Ces présentes après un an non valables. A Paris, le vij* jour d’Octobrc, l’an de grâce mil cccc soixante et deux, et de nostre regne le second. Par le conseil, Sohiez.

/ 1/ t . . Louis XI,

fa) Lettres par lesquelles Louis XI remet en ses mains les débats entre à le Duc de Savoie (b) et le Duc de Bourbonnois et d’Auvergne (c), Molieme, qu’ils avoient remis à son arbitrage. le l9 Octobre “ 14^2.

LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France ; à tous ceux qui ces présentes lectres verront, salut. Comme de certains débats et différences qui ont esté par ci-devant et encores sont-entre noz très-chers et très-amez pere, frere ct cousin le Duc de Savoye et le Prince de Piémont (d) son fils, d’une part, et nostre très-cher et très-amé frere et cousin le Duc de Bourbonnois et d’Auvergne, Comte de Forets et de Beaujollois, d’autre part, à cause et pour raison du pays de Brece ou d’aucune partie d’icelluy (e), nosdits perc, freres ct cousins, tant d’un costé que d’autre, nous ayent n’agueres lait sçavoir qu’ils et chascun d’eux sont contens d’eulx se soubmettre et se soient soubmis, au regard d’iceux débats et différences, à nostre dit et ordonnance ; sçavoir faisons que nous, desirans iceulx débats et différences estre décidés ct mis à fin, au bien et bon entretenement de paix, amour et union entre lesdittes parties et chascune d’icelles, et leurs pays et subjects ayant pour ces causes lesdictes’soubmissions agréables, et voulans à ce nous employer à tenir la main pour consideracion de la proximité de sang et lignage enquoyils nous attiennent, icelle matière des débats ou différences dess^sdictes avons prinse et mise, et par ces présentes prenons ct mectons en nos mains, ct avons voulu, ordonné, voulons et ordonnons par ces présentes, que toutes voyes de faict et de guerre cessent, et soient tenues en surccance entre lesdictes parties d’un costé et d’autre, jusques à ce que lesdiz débats et différences soient par nous autrement discutés ou appoinctés ; avons aussi Notes.

(a) Ces lettres ont été transcrites d’après d’un traité fait l’année d’auparavant avec le les manuscrits de Brienne, à la Bibliothèque Comte de Dunois. impériale, vol. 313, fil. 271. (d) Qui fut ensuite Amédée IX. II avoit (h Le Duc Louis, fils d’Amédée VIII, épousé une soeur de Louis XI. et père de la Princesse Charlotte, femme de (e) Une grande partie de la Bresse avoit Louis XI. Amédée VIII fut le premier qui passé sous la domination de (a maison de porta le titre de Duc de Savoie. Savoie, dans le treizième siècle, en 1272, (c) Jean II, qui avoit combattu plusieurs par le mariage de Sibylle, fille unique de fois les Anglois avec succès, sous le règne Gui, sire de Baugé, mort en 1268, avec

  • Charles VII. Ce fut lui qui remporta sur Amédée, Prince de Piémont, devenu Comte

tu*> au mois d’avril i^$oy la victoire assez de Savoie en 1285 ; c’est Amédée V. Il y mémorable de Formigny (à quelques lieues en joignit ensuite quelques autres parties, et ^ Bayeux). II contribua beaucoup, deux Amédée VI, son fils, en acheva la réunion ans après, à reprendre Bordeaux, où Talbot toute entière. et°it rentré, quoiqu’il l’eût quittée en vertu

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