DE LA TROISIÈME R A C E.
lettres patentes du 25 septembre. Le répertoire et ia table des mémoriaux de la Chambre des comptes donnent en effet cette double indication, avec ies mêmes titres, avec ies deux dates marquées dans la Compilation chronologique de Blanchard, en renvoyant au même registre N ,foI. 60 et d) ; néanmoins on a vainement cherché dans ies trois exemplaires de ces mémoriaux qui existent aux Archives ^l’Empire. La table des registres du Trésor des chartes, consultée aussi, n’a offert non plus aucun résultat.
L’erreur de Blanchard est vraisemblable. Nous imprimerons bientôt, sous ia date du 29 novembre 1462, des lettres patentes qui sont au registre 198 du Trésor des chartes, pièce 566, avec ce titre : .Confirmatio privillegiorum et libertatum decani et capituli ecclesie metropolitane civitatis Burdegale. Il est difficile que ce ne soient pas les mêmes que les lettres patentes concevant les privilèges des doyen, chanoines et chapitre de l’église cathédrale de Bordeaux , annoncées par Blanchard. Avant les lettres du 25 ? novembre 1462, nous en imprimerons du 22 du même mois, tirées du registre 198 du Trésor des chartes , où elles portent ce titre : Confrmacio privillegiorum et libertatum pro decano, canonicis, capelleno, clerico et janitore fojco ecclesie Sancti-Severini extra muros Burdegale. Il est moins aisé de reconnoîtrfe ici les lettres patentes portant règlement pour l’exécution de celles du 25 septembre concernant les privilèges des doyen, chanoines et chapitre de l’église cathédrale de Bordeaux, dont parle Blanchard : cependant il seroit encore possible que la ressemblance de l’objet, même du titre, eût produit quelque erreur, quoiqu’il s’agisse effectivement de deux églises différentes.
J’ajouterai que Blanchard ne rappelle aucune des deux ordonnances que je viens d’indiquer d’après le registre 198 du Trésor des chartes. Cela me fait croire encore davantage à la confusion que je soupçonnois.
Ne pourroit-ce pas aussi être une confusion d’années ? Au mois de septembre 1461, il y eut, en faveur de la cathédrale de Bordeaux, deux lois de sauvegarde ou d’exemption, que nous avons rapportées,pages34 et 42 de ce volume. Elles ne se trou voient non plus indiquées, ni l’une ni l’autre, dans la table de Blanchard. Dans les lettres patentes du mois de février 1461, ci-dessus, page463, les deux églises, celle de Saint-Séverin et celle de Saint-André (ou la cathédrale), reçoivent ensemble, en même temps, par la même loi, un nouveau bienfait de Louis XI. (a) Mandement royal en faveur des Religieuses de Longchamp (b). LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France ; au premier huissier de nostre parlement, ou nostre sergent qui sur ce sera requis, salut. A ia supplication de nos î>ien-amées les religieuses encloses, abbesse et convent de Longchamp, estans de fondation royal, et par ce en nostre protection et sauvegarde «pecial, et lesquelles d’abondant avecques leur famille, droitz, choses, possessions et biens quelzconques, nous prenons et mectons en et soubz nostre protection et sauvegarde especial, à la conservation de leur droit tant seulement ; nous te mandons et commectons par ces présentes, que icelles suppliantes tu maintiegnes et gardes de par nous en toutes leurs justes possessions, droiz , usaiges, franchises, libertez.et saisines, esqucllcs tu les trou-’eras estre et leurs predecesseurs avoir esté paisiblement et d’ancienneté, ct les deffendes de toutes injures , violences, griefs, oppressions, molestations, de force d’armes, de puissance de lays, et de toutes autres inquietations,. Notes.
Louis XI,
Septembre
1462.
Louis XI,
à Paris ,
le y Octobre
1402.
Ca) Transcrit et collationné sur l’origi- Monumens historiques, Histoire, Louis XI. n*l. qui se trouve aux Archives de l’Empire, (h) Voir ci-dessus , pages 234 et 2//.
