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j4o Ordonnances des Rois de France

"■■■ ■" 1 certiffié par serment, qu’ilz sçavent bien certainement que ledit estât d’ LoüfS XI, meuilerie a mestier et marchandise, et que iceliuy mestier a maistres * Aout°i462 apprentilz, lesquelz apprentilz sont tenuz de servir trois ans en apprenant ledit mestier, avant qu’ilz se puissent aider d’icelluy comme maistres. Itent. Que, après ledit service de trois ans, le€diz apprentilz, s’ilz requièrent estre passez maistres, ont coustume estre menez par les gardes pardevant mondit sieur le bailly de Rouen ou son lieutenant, pour faire serment de bien et deuement ouvrer dudit mestier.

Item. Et doivent lesdiz apprentilz, pour leurdicte maistrise, payer au Rov nostre sire quarante tournois pour leur hanse dudit mestier. hem. Et pour percer, arréer (a), rondir et charger chascune meulle,le$ maistres dudit mestier, selon les ordonnances anciennes, avoient et ont accoustumé avoir et prendre les sommes qui s’ensuivent ; c’est assavoir pour les percer, vingt sols ; pour les arréer, vingt sols ; pour rondir, vingt sols* et pour charger ou descharger chascune meulle, dix sols ; lesquelz pris lesdiz deposans ont juré et affermé que eulx et aultres leurs semblables ont tousiours payé et payent chascun jour quant les cas escheent. Lesquelz articles dessus declairez, vu le tesmoignaige des dessusdiz, nous ont semblé estre raisonnables pour le bien et utilité de la chose publique de ladicte marchandise, et obvier aux grans dangiers et inconveniens qui s’en sont ensuis ou temps passé , et pourroient ensuir ou temps avenir ; desquelles choses lesdiz maistres et ouvriers dudit mestier nous ont requis ces présentes, que leur avons octroyées pour valoir ce qu’il appartendrf, lesquelles, en tesmoing de ce, nous avons scellées du grand scel aux causes dudit bailliaigé. Ce fut fait tt donné à Rouen, le xxijf jour d’Aoust, l’an dt gracè rttil cccc soixatite-dtux.

En nous requérant humblement que, pour le bien de la chose publique, et affin que bon ordre et police soient gardés ou fait et estât dudit mestier, il nous plaise confermer, ratifier et approuver le contenu ès lectres ci-dessus transcriptes. Pourquoy nous, ces choses considérées, lesdictes lectres et le contenu en icelles avons eu et avons agréables, et les avons louées, conformées, ratiffiées et approuvées, et par la teneur de ces présentes, de nostre grâce especial, plaine puissance et auctorité royal, louons, conformons, ratifiions et approuvons, et voulons que les articles dedens contenuz, et chascun d’iceulx faisans mencion de la police et estât et gouvernement dudit mestier de meuilerie, soient entretenuz et gardez doresnavant ; et que lesdiz supplians et autres qui, ou temps advenir, se mesleront et entremectront d’icelluy mestier, en usent ainsi que justement et raisonnablement ilz en ont usé le temps passé.

Si donnons en mandement, par cesdittes présentes, à nostre bailly de Rouen et vicontes dudit Rouen et de Lerine, et à tous noz autres justiciers ou à leurs lieuxtenans presens et advenir, et à chascun d’eulx si comme a luy appartendra, que lesdiz articles contenuz esdictes lectres dessus transcriptes , et nostre présente voulenté, ratifficaciôn, confirmacion et approbacion, ilz publient ou facent publier par-tout où il appartendra, et iceulx observer, entretenir et garder sans enfreindre, et du contenu en cesdictes présentes joyr et user lesdiz supplians par la maniéré devant dicte, sans en ce leur faire, mectre ou donner, ne souffrir estre fait, mis ou donné, ore> Note.

(a) Arranger, préparer.