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DE LA TROISIÈME R A C E.

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(a) Statuts des Faiseurs de Meules à Rouen.

LOYS, par Ja grâce de Dieu, Roy de France ; sçavoir faisons à tous presens et advenir, nous avoir receue l’umble supplicacion des maistres ouvriers du mestier et estât de meulleriers-, et de charger et descharger meulles en nostre ville et banlieue de Rouen, contenant que, pour mectre et donner bon ordre et police sur le fait et estât dudit mestier, et pour obvier à plusieurs faultes, fraudes et abuz qui pourroient estre commis en icelluy, et aux inconveniens qui s’en pourroient ensuir, furent jà pieçà, et de si longtemps qu’il n’est mémoire du contraire, faictes, construictes, ordonnées et establies certaines ordonnances et constitucions , selon lesquelles ceulx qui se vouloient entremectre dudit mestier, estoient et seroient tenuz et subgectz eulx régir et gouverner ; lesquelles ordonnances et statuz anciens, à l’occasion des guerres, divisions et mutacions qui ont esté le temps passé en nostre pays et duchié de Normandie, iceulx supplians dient avoir esté perdues et adirées avecques plusieurs autres lectres, papiers, registres et enseignemens, par quoy ilz ne pourroient à présent monstrer ne enseigner de l’original d’icelles ordonnances, et aussi ilz n’en ont trouvé aucun registre parescript ; et à ceste cause, ilz ont obtenu de nostre bailly de Rouen les lectres desquelles l’en dit la teneur estre telle : > A tous ceulx qui ces présentes lectres verront ou orront, Sauvain Manuel, escuyer, lieutenant général de noble homme Jehan deMontespedon, escuyer, seigneur de Beauvoir, conseiller chambellan du Roy nostre sire et son bailly de Rouen, salut. Sçavoir faisons que aujourd’hui seront comparus pardevant nous Pierre le Seneschal, Colin de Bapaulmes, Cardin Pierre et Adenet Sacret, maistres et ouvriers de l’estat et mestier de meullerie, et de charger et descharger meulles en la ville et banlieue de Rouen, disans et affermai que, pour mectre et ordonner régime et gouvernement et bonne police sur le fait dudit mestier, et pour obvier à plusieurs fàultes, fraudes et abus qui pourroient estre commis en icelluy, furent jà pieçà faites, construites, ordonnées et establies certaines ordonnances et constitucions, selon lesquelles ceulx qui se vouloient entremectre dudit mestier estoient tenuz et subgectz eulx régir et gouverner et icelles garder et observer, lesquelles ordonnances et statutz anciens, à l’occasion des guerres, divisions et mutacions qui ont esté le temps passé en ce pays et duchié de Normandie, ont esté perdues et adirées avecques plusieurs lectres, papiers, registres et autres enseignemens, tant de la court de ce bailliaige que d’ailleurs ; par quoy n’en pourroient à présent monstrer ne enseigner ; et à ceste cause, ilz ont amené et produit pardevant nous Robert le Cornu, Bourgois, Conseiller, Jacques Auber, Michel le Maignan, Jehan Carmi et Geuffroy Pommerel, marchands « bourgois de cette ville de Rouen, pour porter tesmoignage de vérité, afôn de valloir ct de servir ce que de raison , sur la maniéré et police du gouvernement dont on a accoustumé user oudit mestier de meullerie ; lesqueiz marchands et bourgois, enquis et examinés, ont dit, tesmoigné et Note.

(a) Trésor des chartes, registre 198, pièce 443* Yy y ij

Louis XI,

à Rouen,

Août 1462.