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DE LA TROISIÈME R A C E.

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à eux pleçà dônnêZ et octroyez par feu nostre oncle le Duc de Berry et d’Auvergûe, desquelles la teneur s’ensuit et est telle : Charles, par la grâce de Dieu, Roy de France ; sçavoir faisons à tous resens et advenir, de la partie de noz bien-amez les bourgeois, manans et habitans de la ville d’Aigueparse, nous avoir esté présentées certaines lectres à eulx octroyées par feu nostre oncle le duc de Berry et d’Auvergne jur le fait de certains privilèges, libertez et franchises qu’ilz se disoient avoir dès long-temps, desquelles lectres la teneur s’ensuit : Charles (a), fils de Roy de France, Duc de Bérry et d’Auvergne, Conte dePoictou et per de France ; sçavoir faisons à tous presens et àdVenir, comme nos bien-amez bourgeoys et habitans de nostre ville d’Aigueparse en Auvergne, avant ce que ladicte Ville feust prinse et occupée derrenierement par messire Robert de Vantadour, chevalier, filz du Conte de Bazadoisf^ qui à présent est (c), eussent corps, consolat, arche, seel, maison Commune et toutes autres choses appartenans à consolât, et plusieurs autres privilèges, libertez et franchises, desquels privilèges, libertez et franchises noüs est apparu souffisamment par une lectre ou escrit dont la ténéur est telle : Ce sont les privilèges que les habitans et commune de nostre ville d’Aigueparse ont eus anciennement, ont et auront tousioürsmais ; c’est, assavoir, quatre consuls, seize conseillers où plus ou moins, communs corps, seel, arche, maison propre, sergent à faire les choses cy-dessus et cy-dessoubz escriptes ; lesquels consulz seront nommés chacun an, à la quinzaine de Pasques - les - grands , toutefois et qüaritéffors il plaira aujt predecesseurs consulz, communs et habitans de ladicte ville ; lequel jour ou autre, les consulz qui auroient esté eslus cette année precedéritè, et le conseil, de leurs conseillers en esliront autres quatre, lésqùels consuls, en leur nouvelle créacion, jureront en la main de nostre chastelain d’Aigueparse ou de son lieutenant ou commis, à bien ct loyaument gouverner le commun, et à garder les franchises, usaiges et libertez de ladicte ville selon leur povoir : et s’il advenoit que ledit chastelain, ou son lieutenant ou son commis, prolongeassent de prendre desdits ConsUlz leurdit serment, ce néanmoins, lesdits consulz seront tenus de faire ledit serment, Notes.

(*) Le Duc de Berry qui letoit en 1374» comté dont Aigueperse étoit le chef-lieu, ne sappeloit pas- Charles, mais Jean ; il étoit Ayant voulu mettre sur les habitans un irtipôt hère de Charles V, oncle de Charles VI, dont ils étoient affranchis par d’anciens prict grand-oncle de Charles VII. II ne mou- viléges, écrits, authentiques et immémoriaux, Mçuen 1416, et ce ne fut aussi qu’alors les habitans réclamèrent ; et, dans l’espoir de S11 un prince Charles devint Duc de Berry ; rendre leur réclamation satis succès, Bernard celui-ci étoit frère de Charles VI. On peut marcha contre fa ville, y entra par violente, VOir ci-dessus, page 208, note b. la fît piller, et déroba tous les titres qu’elle (b) N’est-ce pas Comte de Ventadour avoit. Pour l’en punir, un arrêt du Parlement Suil faut lire ? je ne vois pas du moins que déclara confisqués au Roi la ville d’Aiguepette famille ait jamais possédé le comté de perse, ensemble les droits seigneuriaux qui aza<lois. jusqu’alors avoient appartenu à Bernard de (<■’) Le père de Robert étoit Bernard de Ventadour ; et le Duc d’Auvergne en fut entadour. Il fut Comte de Montpensier, investi. Louis XI,

à Meslai «près

de Chartres,

Juillet i46a.

Charles VII,

à Clermont

en Auvergne,

Mai 1440.

Charles,

Duc de Berry

et d’Auvergne ,

à Aigueperse,

Janvier 1374«