DE LA TROISIÈME R A C E. 323
Donné à Saint-Jean d’Angely, le sixiesme jour de Febvrier, Van de grâce mil ouatre cent soixante et ung, et de nostre regne le premier. Ainsi signé : Par le Roy, Guillaume de Varie, général, et autres presens. J. Bourre. (a) Lettres de Louis XI par lesquelles il remet aux Maire, Échevins et Conseillers de la ville de Niort, la finance qu’ils lui devoient, à cause de h jouissance qu’ils avoient eue avant leur anoblissement, des fiefs et héritages nobles.
t OYS, par la grâce de Dieu, Roy de France, à noz amez et féaux gens de nos comptes et trésoriers, salut et dilection. Receue avons l’umble supplication de nos chers et bien-amez les maire, eschevins et conseillers de nostre ville de Niort, contenant que, depuis n’agueres, nous, par nos autres lettres patentes en forme de chartre (b), et pour certaines grandes causes et considérations contenues en icelles, avons annobli les maire, douze eschevins et douze conseillers jurés de ladite ville, qui sont et seront le temps à venir, ensemble leur postérité et lignée en loyal mariage, et par I icelles mesmes lettres leur avons octroyé qu’ils et leurs successeurs puissent acquérir en fief noble , haute, moyenne et basse justice, et tenir et posséder ce qu’ils y auront ainsi acquis, sans pour ce payer à nous ne aux autres aucune finance , laquejle finance nous leur avons donné et acquitté, ainsi qu’il est plus à plain contenu et déclaré en nosdites autres lettres ; toutesfois ils doutent que vous fassiez difficulté de procéder à l’entherinement cl’icelles lettres, mesmement en tant que touche ledit don de finance, s’ils n’avoient sur ce autre mandement exprès et signé de nostre main, en ensuivant l’ordre de nos finances, comme ils dient , requérant humblement nostre ’grâce leur estre sur ce élargie. Sçavoir vous faisons que nous, ces choses considérées, et les causes qui nous ont meu à faire lesdis octrois, dont sommes bien records, voulant le fait desdits suppiians estre traité en toute faveur, ausdits maire, douze eschevins et douze conseillers de nostredite ville de Niort, avons, pour les causes et considérations dessusdites et autres à ce nous mouvant, donné et quitté, donnons et quittons de nouvel et derechef, en tant que mestier est, par ces présentes signées de nostre main, toute la finance en quoy ils et chacun d’eux nous sont et peuvent estre tenus pour raison desdits annoblissement et octroy par nous à eux fait et donné comme dessus est dit, à quelque somme que ladicte finance se puisse monter, sans ce que aucune chose leur en soit ou puisse estre demandée ne à aucun d’eux , ores ou pour le temps à venir, en quelque maniéré que ce soit. Si vous mandons et enjoignons que lesdits suppiians et chacun d’eux vous faites et souffrez joyr et user paisiblement de nos presens dons, grâce et octroy, en procedant à l’entherinement et expédition de nosdites lettres à eux sur ce octroyées, sans y faire, à l’occasion dessusdite ne autrement, aucune difficulté : car ainsi nous plaist-il estre fait, et ausdits suppiians l’avons octroyé et octroyons de nostredite grâce par cesdites présentes, nonobstant que de tels deniers ne devons, Notes.
Louis XI,
à Saint-Jean-
d’Angely,
le 11 Février
i46i.
(a) Tré r’Or des privilèges de la ville de Niort, par Chr. Augier ; Niort, 1675 , in-12 ; p. jj.
! Voir ci-dessus, pages 2iy et 220.
S s ij
