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DE LA TROISIÈME RàCE.

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distringendost nec telottium, atit inferendas (a), aut rotaticum (b), vel repaticttm (c), siveportaticum (d), seu etiam cxciusaticum (e), vel navaticum (f), vel retiaticum (g), aut herbaticum (h), vel sylvatictim (i), requirere, nec ullas redditiones (k) atu illicitas occasiones (l) ingerendas, nostris nec futuris temporibus ingredi (m) audeat, vel ea que suprà memorata sunt penitus exigere présumât. Decernimus etiam atque concedimus, benignitate regali, pretitulatis canonicis, ad suggestionem, ut dictum est, atque precatum sepitts nominandi abbatis Hugonis, videlicet ttt ville que ad victum eorum, potum, necnon vestimenta, deputate sunt, quarumque nomina in instrumentis regiis habentur inserta, absque ulla inquietudine eis perpetud deserviant ; areas etiam sive domos eorum infra civitatem sitas, ortidos quoque, atque ex ipsa potestates manuum (n) firmitates (0) quas unusquisque habet vel habiturus est, regali munificentia ita eis indulgere satagimus, ut habeat illorum quisque alumnis suis seu quibuscumque voluerit tantiim canonicis, veltiti habent fratres congregationis Sancti Martini basilice, licendam dimictendi, vel, si maluerint, vendendi. Intulit preterea etiam nobis idem Hugo abbas multitm diligendus, veridico suo et nobili quodam presagio, timere se nimium mala que de presenti locis sanctorum Dei contingunt et de futuro eis deteriora evenire possunt ; hoc est, quèd non solum in laicali, sed et in ipso ecclesiastico ordine tales esse noscuntur qui eadem loca tanquam ad regendum vel suscipiunt vel suscipere cupiunt, ut rerum ipsorum Notes.

(a) Tributum quod fisco infertur, dit du Gnge. On Iit encore dans Ia charte en faveur de Saint-Martin d’Autun, rappelée dans Ia note précédente, d’après le Gallia Christiana, tome IV, page 66 : A ut cespitaticitm, vel pontaticum, aut inferendas, exigere présumât. (b) Rotaticum ou rotagium, droit payé pour le dommage fait par les voitures sur les routes publiques.

(c) Repaticum ou ripaticum / on dit aussi quelquefois ripants et ripagium. C’étoit vraisemblablement quelque droit qu’il falloit payer en traversant une rivière, ou en amenant des marchandises sur ses bords. On trouve dans les volumes précédens plusieurs lois qui le rappellent. Voir le tome II, page 127 ; le tome III, page 276 ; le tome VII, page 727 ; le tome X, page 344. Nento teloneum, dit une charte donnée par Louis-Ie-Gros en 111 8, neque quod vulgo ripaticum, nec rotaticum , aut pmaticum, vel portaticum, &c. La même disposition se trouve exprimée avec les mêmes mots dans une charte plus ancienne de Louisle-Dcbonnaire. On lit dans le registre des Pcages de Paris, au chapitre du rivage de Seine : « Se homme acheté vin en greve, et

  • le met en son cellier, il doit maille de ri-

" ’age. » Et plus bas : « Tout avoir qui

  • entre en l’eau ou isse de l’eau, &c. doit

» obole de rivage. »

(d) Voir ci-dessus , tome VIII, pages 69, 12o>et la table ; tome IX,page 338 ; tome XII, f• tji, &c. 140, dfc.

(e) Droit payé pour passer quand il y a Tome XV.

des écluses. Il ne faut pas le confondre avec exclusagium, qui exprime la redevance due au seigneur pour pouvoir en établir. (f) Postulavit ut teloneum de navibus eorum qui per fluvium Sequanae sive per alia flumina discurrunt, indulgere dignaremur, disent des lettres de Charles-le-Chauve en faveur de l’évêque de Poitiers : c’est-là le navaticum dont veulent parler les lettres de Raoul. On a aussi donné ce nom, dans quelques capituiaires, à une contribution qui fut exigée par les Rois, pour se mettre en état de repousser les attaques et les courses des Normands, qui venoient dépouiller les églises et les monastères.

(g) Contribution payée pour avoir le droit de tendre des rets dans un bois.

(h) Ou herbagium. C’est principalement le droit de faire paître ses animaux dans une forêt, dans un pré.

(i) Droit payé aussi pour avoir l’usage d’une forêt.

(k) Ou redhibitiones ; redevances. (I) Contributions exigées dans les besoins publics, pour la guerre principalement. (m) Pour inducere. Voir encore du Cange. (n) Je présume qu’on doit lire potestativâ. manu, quoiqu’une nouvelle collation du manuscrit ne nous ait encore offert que les mêmes mots. Potestativa manus exprime la faculté accordée par le prince, de vendre, de donner ; plusieurs anciennes chartes en fournissent des exemples.

(0) Droit sur les choses qu’on vendoit. Mm

Louis XI,

à Tours,

Décembre

>46i.