Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 15.djvu/250

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA TkOISIEME RACE. (yj

nobis dabit annuatim qnatuûp solidos. Prêter fa has consuetudines ipsis concedimus : r 1 (1) Ntdlui hominum dt parochia Clariaci tonlettm (a) nec aliquam consue- Loûis XI, tudinem reddat de nutritura sua ; nec etiam de annona sua quant de labore 1 suo vel de labore suorum quorumcumque annuatim habuerit, minagium (b) C° r reddat ; et de vino suo quod de vineis suis habuerit, foragium (c) nunquam reddat.

(2) Nullus eorum in expeditionem nec equitationem (d) eat, nisi eadem die ad domum suam, si voluerit, reveniat. (3) Et nullus eorum pedagium usque Stampam, nec usque Aurelianum, nec usque ad Miliacum quod est in pago Gastinensi, (nec usque) Mcledunum (e). (4) Qtdcumque in parochia Clariaci possessionem suam habuerit, nihil ex ea ptrdat pro quocumque forisfacto (f), nisi adversum nos vel aliquem de hospitiis (g) nostris fortsfecerit.

( 3 ) Nullus ad ferias seu ad mercatum Clariaci veniens seu rediens, capiatur vel disturbetur, nisi die illâ fori factum fecerit ; et nullus, in die mercati vel feri e Clariaci, vadittm plegii (h) sui capiat, nisi die consimili plegiacio illa facta fuerit.

(6) Et forifactum de stxaginta solidis ad quinque solidos, et forifactum de quinque solidis ad duodecim denarios veniat, et clamor prepositi (i) ad quatuor denarios.

(7) Nullus eorum à Clariaco, cum domino Rege placitattirus, exeat. (8) Nullus, nec nos, nec alius, hominibus de Clariaco talliam nec obligationem nec rogam (k) faciat.

(9) Et nullus Clariaci vinum cum edito (l) vendat, excepto Rege, qui proprium vinum in cellario suo vendet. ’ Notes.

frf,) Tonlieu, droit imposé sur les marchandises qu’on achetoit. La loi que nous rapportons, en exempte les denrées nécessaires à la subsistance. On appeloit aussi tonlieu le prix que payoient aux halles les marchands pour la place qu’ils y occupoient. (b) Voir ci-dessus, tome III, page gfy, note c.

(c) Droit payé pour la vente du vin. Tradita canonicis à Pege, for agi a vint Distribuunt illis dequâ ratione ministri, lisons-nous dans des vers anciens conservés par Jean Cousin, liv. I.,r, page pzq. de son Histoire de Tournay. Citm ips’t, dit un arrêt du parlement de 129 5, ex donoRegum Francioe, ut dicebant, foragium habeant in civitate Tomactnsi de quolibet dolio vendito certam portionem nu mensuram vini,&c. Registre B , fol. ioy. Voir du Cange à ce mot.

(d) Armée et chevauchée.

(^Etampes, Orléans, Millv en Gâtinois, Melun.

(f) Quoique ce mot exprime délit, offense, action hors (de la loi, de la justice), il exprime aussi souvent, dans nos anciennes tais, l’amende , la confiscation , que faisoit supporter le délit commis.

(g) Personnes qui recevoient du Roi ou d’un seigneur une maison à habiter, sous une redevance annuelle. On les appelle aussi quelquefois mansionarii ; ils étoient soumis à la taille et à un service militaire, comme on le voit par des lettres mémés d’exemption données par Louis-le- Jeune, et insérées au tome III de cette collection, page Jog. (h) Celui qui s’oblige pour garantir l’engagement contracté par un autre ; c’est la caution. Le mot de plege est employé même en françois dans nos anciennes lois. (i) Demande formée devant le prévôt ; on payoit en 1a présentant.

(k) On lit dans quelques lettres semblables t nec oblationem, nec rogationem. C’étoient de véritables impôts, exigés sous le nom d offrande ou de prières.

(I) Edicto, en faisant publier qu’il va le vendre, dit Secousse , page yq., no te f ; et il ajoute : « Cette publication se nommoit le » ban de vin, et elle empêchoit que nulle » autre personne ne pût vendre de vin pendant que la vente publiée duroit. » Voir des dispositions semblables dans une loi du Roi Jean, octobre 1358, ci-dessus, tome III, pages zyj, 28g et 288.