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DE LA TROISIÈME Race. 133

nous avons de nouvel mis sus et ordonné certainsaydesen nostreroyaidpie pour Je fait de la guerre et deffense d’iceluy, Jesdits relligieux, prievir et couvent nous ont humblement suppliés et requis que iceulx deniers leuf jc a2 Ocm’br veuillons semblablement donner et octroyer : sçavoir faisons que, pour la i£6i. grant dévotion et singulière affection que avons à ladite eglise de Sainte-Catherine, et pour l’augmentation et accroissement du diyin service d’iççjle, nous auxdits relligieux, prieur et couvent, avons donné et octroyé, donnons et octroyons de grâce especial par ces présentes, pour Dieu et en aumosne, et en reverence d’icelle Sainte Catherine, tous les deniers à Dieu qui vendront et istront de toutes les fermes, enchiercs et marchiez, tiercemens et doublemens desdites aydes et chacun d’iceulx par tout nostredit * royaulme où lesdites aydes auront cours, et tant comme ils courront. Sy donnons en mandement par ces mesmes présentes à nos amez et féaulx les generaulx conseillers sur le fait et gouvernement de toutes nos finances, tant en LanguedoiJ comme en Languedoc, qui à présent sont et pour le temps à venir seront, que tous lesdits deniers à Dieu qui vendront et istront de toutes les fermes, enchieres et marchiez, tiercemens et doublemens d’iGeulx aydes, ils facent dilligemment recevoir et mettre à part, et les bailler et délivrer auxdits relligieux, prieur et couvent, ou à leur certain commandement, et non à autres, par les esleus et receveurs desdits aydes, sans aucun contredit ou difficulté ; et par rapportant le vidimus de ces présentes, fait sous séel royal ou authentique, avec quittance seuffisant sur ce d’iceulx rclligieux, prieur et couvent, ou de leur procureur tant seulement, nous voulions lesdits esleus et receveurs et autres qu’il appartiendra, demourer et estre tenuz quittes et déchargez de tout ce qu’ils en bailleront par nos amez et féaux gens de nos comptes, auxquels mandons ainsy le fàcent sans aucune difficulté ou contredict, nonobstant quellesconques ordonnances, mandemens et deffenses à ce contraires. £n tesmoing de ce , nous avons fait mettre à ces présentes nostre séel ordonné en l’absence du grant. Donné à Montpellier, le vingtième jour de Mars, l’an de grâce mil quatre cent trente et six, et de nostre regne le quinzième. Ainsi signé : Par le Roy, Monseigneur Charles d’Anjou, le Comte de Vendosme, l’Evesque de Clermont, Christophle de Harcourt, le sire de Gaucourt et autres presens. De Bude.

Auxquelles lettres royaux dessus transcriptes estoitactachié ung mandement ou veriffication de nos seigneurs les generaulx conseillers du Roy nostredit seigneur sur le fait et gouvernement de toutes ses finances, soubz l’un de leurs signetz en cire vermeille, duquel mandement et veriffication la teneur est telle : De par les generaulx conseillers ordonnez par le Roy nostre sire sur le fait et gouvernement de toutes ses finances ; à tous esleus, receveurs, clercs desdits esleus et sergens, et autres commis à recevoir ou qui recevront les deniers à Dieu à cause des aydes ordonnez pour le faict de la guerre, salut. Veues les lettres du Roy nostre sire, auxquelles ces présentes sont attachées soubz 1 un de nos signets, et par lesquelles, et pour les causes en icelles contenues, le Roy nostredit seigneur veult et ordonne que tous les deniers à Dieu qui vendront et istront de toutes les fermes, enchieres et marchez, doublemens et tiercemens d’iceulx aydes, soyent par vous diligemment receus et mis à Part, et iceux baillez et délivrez aux relligieux, prieur et couvent de l’egiise de Sainte - Catherine du Val - des - Escoliers, à Paris, ou à leur certain commandement, et non à autres ; nous, en consentant l’enterinement et