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DE LA TROISIÈME R A C E. 127

îtem. Ledit jour,«par Françoys Mealhe, sergent et crye dudit lieu de Saint-Peyralh, a y fait crier à voix de trompe sur Je bors du Rosne, à ia part du royaume près les Granges, les inhibitions-et defenses contenues esdittes lectres sur la paine que dessus, en la presence de Vincent Girault, habitant au lieu de Bocien ; Jean de Loncle, habitant à Valence ; messire Pierre du Sel, curé de Cornas, et moy sergent dessusdict.

item. Le vingt-deuxiesme jour dudit moys et an dessusdits, me suis transporté en la ville de Tournon , par vertu que dessus lesdictes lectres deuement insinuées à la justice dudit lieu ; et après ladicte insmuacion fai c te, me suis transporté ès personnes, premièrement à 1a personne de maistre Anthoine Boysson » lieutenant de maistre Raymond Boysson son frere, en son absence lieutenant de visiteur de la gabelle du sel dudit lieu de Tournon , et à maistre Loys Charron , notaire de laditte gabelle, ausquelz ay fait inhibicion et deffense sur la peine et actes contenuz esdictes lectres, lesquelz m’ont repondu que iis se garderoient de mesprendre. Et ce, mon très-honoré et redoubté seigneur, je vous certiffie avoir fait et estre vray par cette moye relacion, scellée de mon scel, escripte et signée de ma main, les jour et an dessusdicts. Ainsi signé : Bonifface. (a) Lettres patentes en faveur de V Université de Valence. LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France, Daulphin de Viennois, Comte de Valentinoys et de Dyois, à tous ceulx qui ces présentes lectres verront, salut. L’umble supplicacion de noz bien-amez les sindiez, bourgois, manans, habitans de nostre ville de Valence, et des recteurs, escolliers et suppostz de l’université d’icelle, avons receue, contenant que, en l’an mil cccc cinquante - quatre ou environ , nous estans en nostre pays du Daulphiné, pour le bien et utilité de ladicte ville et de la chose publique, et pour icelle mieulx peupler, accroistre et augmenter, nous eussions fondé, créé, ordonné et institué estude et université generalle en toutes iàcultez en ladicte ville de Valence, et ladicte université et suppostz d’icelle eussions et ayons douée et doctée de tous tels et semblables privilleges, libertés et franchises, que ceux noz predecesseurs Roys de France avoyent et ont douées et doctées les universités d’Orleans, Montpellier et Thoulouse, comme par noz lectres sur ce données peut plus à plain apparoir ; laquelle estude et université eust et ait depuis par nostre Saint Pere le Pape esté confermée et approuvée : et combien que par les privilleges donnez et octroyez par noz predecesseurs auxdites universités d’Orleans, de Montpellier et Thoulouse, et par nous confermez, lesdictes universités et suppostz d’icelles, soient et doyent estre francs, quictes et exemps de tous treus (b), Notes. •

(a) Trésor des chartes, registre IX**XVIII semble avoir exprimé plus particulièrement {‘98], pièce 55. un droit d’entrée et de sortie sur des mar- (b) Treu ou truage. II y a quelques incer- chandises transportées. Une loi du Roi Jean, titudes sur le véritable sens de ce mot et sur confirmée par Charles V, modifie l’obligation son étymologie. Il paroît dérivé de tributum. où étoient les Juifs de payer ce droit et haction’ de le recouvrer s appeloit d’abord quelques autres auxquels on ne craignoit pas treuver , d’où nous avons fait trouver, mot qui de les soumettre ; elle est au tome V de ce

  • acquis une signification plus étendue. Les Recueil, pages qyo et suiv. Il y a au tome VI,

Romains avoient ainsi tiré le mot de questeur page 632, &c. une loi de Charles VI qui de quaerere, quod, conquirerent publicas pecu- renferme une disposition semblable en faveur nas, dit Varron, de lingua Lat. liv. 4* ’Treu des Lombards qui viennent s’établir à Paris ; et Louis XI,

à Tours,

le 12 Octobre

i46i.

Louis XI,

à Tours,

le 12 Octobre

1461.