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64 Ordonnances des Rois de France

■ chose ferme et estable à tousjours, nous avons fait mectre nostre seel à ces Louis XI, présentes ; sauf en autres choses nostre droit, et l’autrui en toutes. Donné à à Paris, Tours ou moys de Janvier, l’an de grâce mil cccc cinquante, et de nostre regne le xxix * Et signé en marge : Par le Roy, à la relation du conseil, Rolant. Septembre

1461.

Lesquels supplians nous aient fait requérir umblement que pareillement leur voulsissions confermer lesdits privilèges : pourquoi nous, ces choses considérées , voulans entretenir les faiz de nosdits predecesseurs, lesdits privilèges et toutes et chascune les choses èsdites lettres dessus transcriptes, avons approuvées et ratiffiées , approuvons et ratifiions de grâce especial, plaine puissance et auctorité royal par lesdites présentes , par lesquelles nous donnons en mandement au gouverneur de ladite ville de la Rochelle et à tous noz autres justiciers et officiers presens et aduenir, et à chascun d’eulx si comme à lui appartiendra, que lesdits supplians facent, seuffrent et laissent joyr et user desdits privilèges, ainsi qu’ils en ont joy et usé le temps passé, et selon la forme et teneur desdites lectres dessus transcriptes, sans leur faire ou donner, ne souffrir estre fait ou donné ores ne pour le temps aucnir, aucun empeschement au contraire, en quelque maniéré que ce soit ; ainsi, se fait, mis ou donné leur estoit aucunement au contraire, le repparent, et mectent ou facent repparer et remectre sans délai au premier estât et deu. Et afin que ce soit chose ferme et estable à tousiours, nous avons fait mectre notre séel à ces présentes, sauf nostre droit et l’autruy en toutes. Donné à Paris ou moys de Septembre, l’an de grâce mil cccc soixante-et-ung, et de nostre regne le premier. Ainsi signé : Par le Roy, à la relation du conseil, J. Chastel. Visa. Contentor. Chaligaut. Louis XI,

• à Paris,

Septembre

i46i.

(a) Permission de tester accordée à VEvêque de Tournay. LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France ; sauoir faisons à tous presens et auenir, nous avoir reçue la devote supplication de religieuse personne nostre amé et féal conseiller Guillaume (b), à présent evesque de Tournay, natif de nostre royaume, cohtenant que dès le temps de son enfance il étoit ordonné et réduit religieux de l’ordre monseigneur saint Bendist, et depuis mis aux estudes, où il s’est honnestement maintenu et gouverné, telement que par sa diligence et bonne estude il a acquis science et receu le degré de docteur en décret et autrement, telement que par ses moyens il a esté en son temps pourveu de plusieurs prelatures, dignités et bénéfices, priorez , abbayes, eveschiez , tant en notre royaume comme dehors, et dernièrement de l’eveschié dudit lieu de Tournay avec l’abbaye de Saint-Bertin en Saint-Omer, qu’il tenoit paravant en nostredit royaume ; et pour ce des biens qu’il a euz çt acquis aux causes dessusdites , et aussi pour s’en servir, et que il pourra avoir et acquérir doresenavant, disposeroit voulontiers, tant pour le salut de son ame, comme à ses parens et amis auxquelz il est et pourra estre tenu ou temps auenir : mais, obstant ce qu’il est illegitime procréé et né de couple illicite et défendu, il doubte combien Notes.

(a) Transcrit sur la 221.® pièce du registre 198 du Trésor des chartes.

(b) C’est Guillaume Fillastre, auteur

d’une chronique imprimée dans le siècle

suivant, 1517, en 2 vol. in-folio, et dun

ouvrage sur l’ordre de la Toison d’or, dont il étoit chancelier, imprimé aussi dans le

XVI.® siècle.

crue

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