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Le 15 novembre, il m’écrivait de nouveau :

Mon cher ami,

J’ai reçu de tous les côtés des compliments relativement à votre excellent article du Moniteur. Je suis donc très-heureux et je dois vous en remercier, puisque vous m’avez fait un homme illustre de par votre autorité scientifique. J’ai hâte de reprendre mes travaux et de vous revoir, ainsi que tous mes amis de l’Académie mais je désirerais que ma santé fût un peu plus affermie. Il fait beau temps ici ; c’est pourquoi je retarde ma rentrée à Paris de quelques jours.

Votre bien dévoué et affectionné confrère,
Claude Bernard.

Saint-Julien, 15 novembre 1866.

De nombreux témoignages de sympathie me furent adressés à l’occasion de cet article du Moniteur. Le suivant, par les sentiments qu’il exprime, mérite d’être conservé.

Sèvres, 9 novembre 1866.
Mon cher confrère,

J’ai reçu l’excellent article sur Bernard que vous m’avez fait l’amitié de m’envoyer et je l’ai lu avec grand plaisir. Le public y apprendra avec bien d’autres choses que les membres éminents de l’Académie s’estiment, s’admirent et s’aiment quelquefois sans aucune jalousie. C’était chose rare au siècle dernier, et, si tous suivaient votre exemple, nous aurions sur nos prédécesseurs une supériorité qui en vaut bien une autre.

Croyez-moi votre très-sincèrement dévoué et affectionné,

Nous sommes restés, Claude Bernard et moi, jusqu’à