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INTRODUCTION.



L’Ouvrage que j’offre au public a pour objet la réfutation d’un écrit de Claude Bernard qui fut mis au jour six mois environ après la mort de l’illustre physiologiste. Cette publication excita une surprise universelle. On savait qu’à maintes reprises, dans des conversations, dans des écrits, dans des Rapports académiques, Claude Bernard avait exprimé sur mes travaux une approbation sans réserve, tandis que dans ces Notes posthumes, à la suite d’expériences personnelles, il se trouvait en contradiction sur tous les points essentiels avec les résultats de mes études de ces vingt dernières années. Il faudrait méconnaitre entièrement la noble passion qui anime tout savant, digne de ce nom, dans la recherche de la vérité, pour imaginer qu’entre Bernard et moi des mésintelligences auraient pu surgir, capables d’altérer la bonne opinion qu’il avait eue jusque-là de mes travaux. Bernard a été une des plus pures personnifications du savant et l’on ne nommerait pas un membre de l’Académie des Sciences moins porté qu’il ne le fût à mêler au