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des foudres qui accablent les Libertins et les Athées ; et puisque nous devons désirer pour la gloire de Dieu l’instruction des uns et la confusion des autres, il n’y a rien qui ne doive porter les amis de M. Pascal à publier ces excellentes productions de ce rare esprt, qui ne contiennent rien, selon mon jugement, qui ne soit très Catholique et très édifiant. Fait à Paris le 7 Septembre 1669.

De Ribeyran, Archidiacre de Comenge.


De Monsieur de Drubec, Docteur de Sorbonne, Abbé de Boulancourt.


Un ancien[1] a dit assez élégamment que l’on doit considérer, eu égard à la postérité, tout ce que l’est auteurs n’achèvent pas, comme s’il n’avait jamais été commencé ; mais je ne puis faire ce jugement des Pensées de M. Pascal, il me semble que le ferait grand tort à la postérité aussi bien qu’à notre siècle, de supprimer ces admirables productions, encore qu’elles ne puissent non plus recevoir leur perfection, que ces anciennes figures que l’on aime mieux laisser imparfaites que de les faire retoucher. Et comme les plus excellents ouvriers se servent plus utilement de ces morceaux pour former les idées des ouvrages qu’ils méditent, qu’ils

  1. Plin. jun. Ep. 8. l.5.