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mœurs. Fait à Paris le sixième Septembre 1669.

A. Le Vaillant.


De M. Fortin, Docteur en Théologie de la Faculté de Paris, Proviseur du Collège d’Harcourt.


L’étroite liaison que j’ai eu avec M. Pascal durant sa vie m’a fait prendre un singulier plaisir à lire ces Pensées, que j’avais autrefois entendus de sa propre bouche. Ce sont les entretiens qu’il avait d’ordinaire avec ses amis. Il leur parlait des choses de Dieu et de la Religion avec tant de science et de soumission qu’il est difficile de trouver un esprit plus élevé et plus humble tout ensemble. Ceux qui liront ce recueil, qui contient des discours tout divins, jugeront aisément de la grandeur de son âme et de la force de la grâce qui l’animait. Ils ne trouveront rien qui ne soit dans les règles de la Religion, et qui n’inspire des sentiments d’une véritable et sincère piété. C’est le témoignage que je me sens obligé d’en rendre au public. À Paris ce 9 août 1669.

T. Fortin