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ment, et rompre tout d’un coup toutes ses habitudes, il changea de quartier, et ensuite se retira à la campagne, où il demeura quelque temps ; d’où étant de retour il témoigna si bien qu’il voulait quitter le monde, qu’enfin le monde le quitta. Il établit le règlement de sa vie dans sa retraite sur deux maximes principales, qui sont de renoncer à tout plaisir, et à toute superfluité. Il les avait sans cesse devant les yeux, et il tâchait de s’y avancer et de s’y perfectionner toujours de plus en plus.

C’est l’application continuelle qu’il avait à ces deux grandes maximes qui lui faisait témoigner une si grande patience dans ses maux et dans ses maladies qui ne l’ont presque jamais