Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trouverais pas beaucoup avancé pour son salut.

L’on s’étonnera peut-être aussi de trouver dans ce recueil une si grande diversité de pensées, dont il y en a même plusieurs qui semblent assez éloignées du sujet que Monsieur Pascal avait entrepris de traiter. Mais il faut considérer que son dessein était bien plus ample et plus étendu que l’on ne se l’imagine, et qu’il ne se bornait pas seulement à réfuter les raisonnements des athées, et de ceux qui combattent quelques-unes des vérités de la foi Chrétienne. Le grand amour et l’estime singulière qu’il avait pour la Religion faisait que non seulement il ne pouvait souffrir qu’on la voulût détruire et anéantir tout