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s’en est encore expliqué lui-même dans un des fragments qui a été trouvé parmi les autres, et que l’on n’a point mis dans ce recueil. Voici ce qu’il dit dans ce fragment : Je n’entreprendrai pas ici de prouver par des raisons naturelles ou l’existence de Dieu, ou la Trinité, ou l’immortalité de l’âme, ni aucune des choses de cette nature ; non seulement parce que je ne me sentirais pas assez fort pour trouver dans la nature de quoi convaincre des athées endurcis ; mais encore parce que cette connaissance sans Jésus-Christ est inutile et stérile. Quand un homme serait persuadé que les proportions des nombres sont des vérités immatérielles, éternelles, et dépendantes d’une première vérité en qui elles subsistent et qu’on appelle Dieu, je ne le