Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/437

Cette page a été validée par deux contributeurs.

suivre, et qu’il est mauvais de vous offenser. Après cela je ne sais lequel est le meilleur ou le pire en toutes choses. Je ne sais lequel m’est profitable de la santé ou de la maladie, des biens ou de la pauvreté, ni de toutes les choses du monde. C’est un discernement qui passe la force des hommes et des Anges, et qui est caché dans les secrets de votre providence que j’adore, et que je ne veux pas approfondir.

XV.

Faites donc, Seigneur, que tel que je sois je me conforme à votre volonté ; et qu’étant malade comme je suis, je vous glorifie dans mes souffrances. Sans elles je ne puis arriver à la gloire ; et vous-même, mon Sauveur, n’y avez voulu parvenir que par elles. C’est par les marques de vos souffrances que vous avez été reconnu de vos disciples ; et c’est par les souffrances que vous reconnaissez aussi ceux qui sont vos disciples. Reconnaissez-moi donc pour votre disciple dans les maux que j’endure et dans mon