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céder à l’impatience et au grand désir que tout le monde témoignait de les voir imprimés. Et l’on s’y porta d’autant plus aisément que l’on crut que ceux qui les liraient seraient assez équitables pour faire le discernement d’un dessein ébauché d’avec une pièce achevée, et pour juger de l’ouvrage par l’échantillon quelque imparfait qu’il fût. Et ainsi l’on se résolut de les donner au public. Mais comme il y avait plusieurs manières de l’exécuter, l’on a été quelque temps à se déterminer sur celle que l’on devait prendre.

La première qui vint dans l’esprit et celle qui était sans doute la plus facile, était de les faire imprimer tout de suite dans le même état qu’on les