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infiniment plus clairs que les soupçons que l’on avait contre lui. Il le fallait donc croire.

[§] Du temps de Jésus-Christ les uns croyaient en lui ; les autres n’y croyaient pas, à cause des prophéties qui disaient, que le Messie devait naître en Bethléem, au lieu qu’on croyait que Jésus-Christ, était né dans Nazareth. Mais ils devaient mieux prendre garde, s’il n’était pas né en Bethléem. Car ses miracles étant convaincants, ces prétendues contradictions de sa doctrine à l’Écriture, et cette obscurité ne les excusait pas, mais les aveuglait.

[§] Jésus-Christ guérit l’aveugle né, et fit quantité de miracles au jour du sabbat. Par où il aveuglait les Pharisiens, qui disaient, qu’il fallait juger des miracles par la doctrine.

Mais par la même règle qu’on devait croire Jésus-Christ, on ne devra point croire l’Antéchrist.

Jésus-Christ ne parlait ni contre Dieu, ni contre Moise. L’Antéchrist et les faux Prophètes pré-