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ouvrage qu’il méditait, et tout ce que l’on en donne au public. Car, quoi qu’il attendît que sa santé fût entièrement rétablie pour y travailler tout de bon, et pour écrire les choses qu’il avait déjà digérées et disposées dans son esprit ; cependant lorsqu’il lui survenait quelques nouvelles pensées, quelques vues, quelques idées, ou même quelque tour, et quelques expressions qu’il prévoyait lui pouvoir un jour servir pour son dessein, comme il n’était pas alors en état de s’y appliquer aussi fortement qu’il faisait quand il se portait bien, ni de les imprimer dans son esprit et dans sa mémoire, il aimait mieux en mettre quelque chose par écrit pour ne le pas oublier ; et